La fête s’annonce grandiose. Yamoussoukro qui entend faire des festivités de l’an 62 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire une grande réussite, ne veut rien lui laisser échapper. Le premier défi que les autorités politiques, administratives, coutumières, religieuses ou encore la société civile s’attelle à relever, c’est celui de la mobilisation. Elle doit être historique aussi bien à l’accueil du président de la République qu’à la place Jean-Paul II où est prévu le défié pédestre, motorisé aussi bien des forces de l’ordre que des civils. Partout l’heure est à la mobilisation. Les réunions se multiplient. Le préfet de région qui pilote l’opération est au four et au moulin pour s’assurer que tout va bien. Les coups de fil en direction des différentes sous commissions se font de plus en plus insistants.
Au niveau pratique, une démonstration du défilé grandeur nature que réservent les forces de l’ordre aux populations a été faite hier. Sur la place du défilé, des policiers, des gendarmes, ou encore des militaires ont fait les derniers réglages sous le regard approbateur de centaines de personnes. Côté technique, l’installation des chapiteaux est sur le point de s’achever. De jour comme de nuit, les techniciens étaient à la tâche pour les livrer à date. Dans la ville, la circulation est presque impossible. Sur le boulevard principal, un embouteillage inhabituel s’offre aux populations. Des images de ce fait presque inhabituel ont été prises et balancées sur les réseaux sociaux. Les gérants de station-service se frottent les mains. « La demande est très forte », a fait savoir l’un d’entre eux. Les tenanciers de maquis sont aussi aux anges. « Notre chiffre d’affaire quotidien a triplé », se réjouit-on de ce côté.
Pour le comité d’organisation, c’est bon signe. C’est la preuve que beaucoup de personnes se sont déplacées à Yamoussoukro. Au niveau sécuritaire, les forces de l’ordre rassurent. « Les dispositions ont été prises pour assurer les sécurités des biens et des personnes », indique un capitaine de police. Les organisateurs se disent rassurés de l’ambiance qui prévaut actuellement dans la capitale politique.
Thiery Latt