Enfin, le rêve des populations de Yamoussoukro devient une réalité. Les différents lacs artificiels de la ville seront débarrassés des végétaux aquatiques qui les envahissent. Hier le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi, a lancé la phase opérationnelle de ce programme d’assainissement en présence des autorités préfectorales, administratives, des collectivités territoriales et des chefs coutumiers Akouè. Au nombre de 13, ces lacs artificiels étaient une curiosité touristique. Mais ces dernières années, ils ont perdu de leur superbe à cause de l’ensablement qui amenuise les ressources hydriques et des niveaux élevés de pollution. Ce, avec des lixiviats non traités provenant des décharges sauvages jouxtant les lacs, les affluents liquides et solides domestiques non traités. Les rejets des laveurs de véhicules et des restaurateurs ou maquis. Outre cette pollution organique, on constate des pollutions chimiques liées aux micropolluants organiques et minéraux. Notamment des huiles minérales, provenant des activités des gares routières et garages à proximité de ces lacs.
Selon le ministre-gouverneur Augustin Thiam, ces populations ont entrainé une eutrophisation et un vieillissement accéléré des plans d’eau avec une prolifération abondante de végétaux aquatiques envahissants. Ni le budget du district autonome ni celui de la mairie ne peut supporter l’entretien de ces lacs. Pour le ministre-gouverneur, il est impératif pour l’Etat de mettre en place et développer des politiques et stratégies concertés de restauration, de suivi, de mobilisation et de gestion rationnelle de ces lacs.
Selon le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi, l’opération d’entretien se fera en trois phases. La première phase va consister au lancement officiel des travaux qui vient de se tenir le jeudi 28 juillet. La deuxième phase sera consacrée au nettoyage et la troisième fera le bilan.
L’objectif visé est de permettre à ces lacs de jouer leur rôle touristique, écologique et sanitaire. Mais surtout il sera question de procéder à l’enlèvement des végétaux aquatiques envahissants et des macro-déchets sur l’ensemble des lacs. Mais surtout, arriver à sensibiliser les populations et les professionnels des gares routières et les restaurateurs riverains. Initier un projet de gestion intégrée avec les autres administrations.
Jacquelin Mintoh