La vidéo-verbalisation dans le transport est bel et bien une réalité en Côte d’Ivoire. Notamment dans le périmètre du grand Abidjan. En témoignent ces chiffres dévoilés le vendredi 17 juin dernier par le directeur général de Quipux Afrique, Ibrahim Koné. « Le cap de trois millions d’infractions a été dépassé depuis le mois d’avril 2022 dont 50% concernent des contraventions. 100% des notifications ont été faites de façon électronique. Le taux de recouvrement des contraventions se situe entre 10 et 20%. Soit 200 à 250 millions par an », a-t-il fait savoir. Ajoutant toutefois, que le recouvrement des amandes des véhicules étatiques (plaques jaunes) verbalisés est difficile. Les notifications de ces véhicules étant envoyées à la direction générale du budget et du trésor.
Ibrahim Koné était l’invité de la tribune de l’Union des journalistes bloggeurs de Côte d’Ivoire. La cérémonie a eu pour cadre le pavillon Latrille, à Cocody-II Plateaux. L’occasion pour le DG de Quipux Afrique de faire le bilan de la vidéo-verbalisation dans le transport routier au niveau du district d’Abidjan. Selon Ibrahim Koné, l’objectif recherché par le ministère des Transports avec la vidéo-verbalisation est en passe d’être atteint. « Un premier objectif était de faire prendre conscience pour un changement de comportement. C’est pourquoi, il y a eu beaucoup d’informations et de sensibilisations. Le deuxième objectif était d’arriver à sanctionner s’il n’y a pas de changement de comportement », a-t-il indiqué, sans compter la mise en place d’un système de gestion transparente des infractions. Il a indiqué qu’il y a une stabilisation voire une baisse de 43% des accidents de la circulation depuis l’entrée en vigueur de la vidéo-verbalisation.
L’excès de vitesse, le non-respect des feux tricolores, le non-port de la ceinture, le téléphone au volant, la conduite en sens inverse, le problème de mutation des véhicules, le défaut de visite technique, fraude sur la plaque d’immatriculation, sont entre autres, les infractions notées, selon le DG de Quipux Afrique. Aussi, le montant des amendes forfaitaire dressées par des policiers est de 2000 FCFA pour l’excès de vitesse, 10 000 FCFA pour le téléphone au volant, 25 000 ou 50 000 FCFA pour défaut de visite avec mise en fourrière. Ibrahim Koné a conseillé les personnes prises en flagrant délit de ne pas négliger ces amendes. Car une contravention non payée peut conduire devant un tribunal. En tout état de cause, le système a-t-il rassuré va s’améliorer au fur et à mesure que le dispositif va monter en puissance. Pour le moment, ce sont a-t-il affirmé, 60 radars qui sont installés dans les zones accidentogènes. «D’ici la fin d’année, notre objectif est d’installer 200 radars sur tout le périmètre d’Abidjan», a-t-il annoncé.
Par ailleurs, Ibrahim Koné a exhorté tous ceux qui reçoivent des contraventions et qui souhaitent faire des recours à ne pas hésiter, à aller sur la plateforme de Quipux Afrique. Car le gouvernement, dira-t-il, a exigé que la population puisse avoir un moyen de recours.
Pour ce qui est des perspectives, il a indiqué que sa société ambitionne mettre en place une grosse base de données en ce qui concerne le transport en Côte d’Ivoire. Aussi, après Abidjan, l’autoroute de nord, notamment l’axe Bouaké-Ferké, les voies de l’Est et de l’Ouest seront les prochaines étapes de l’extension du projet.
En outre, Ibrahim Koné a indiqué que la construction de nouvelle fourrière pourrait démarrer au mois d’août 2022, une fois les études d’exécution achevées.
Dao Maïmouna