Le département de Philosophie de l’Université Alassane Ouattara veut mettre en évidence les défis et trouver les solutions susceptibles de conduire les États sur la voie d’une gestion durable, dynamique et responsable des universités africaines. Pour ce faire, il a réuni les 9, 10 et 11 juin, une centaine d’enseignants-chercheurs, de chercheurs, de communicants et de participants de la Côte d’Ivoire et d’autres pays autour d’un colloque international pluridisciplinaire. Et ce, grâce aux appuis multiformes du Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI). Avec pour thème « La crise de l’Université en Afrique : Diagnostic et éléments de stratégies transversales », ce rassemblement scientifique a eu pour cadre l’amphi C du campus 2 de l’UAO. A l’ouverture des assises, le chef du département de Philosophie, Pr Traoré Grégoire, a indiqué qu’il s’agit d’abord de faire l’état global de la situation de crise des universités d’Afrique, d’identifier ensuite les causes de la persistance des crises au sein des universités et de proposer, enfin, à travers un livre collectif pluridisciplinaire et un bréviaire, des réformes, voire des stratégies englobantes et pertinentes, pour sortir les universités de leur léthargie.
Au nom du président de l’UAO, la vice- présidente Pr N’Dri Téhua a salué l’initiative de ce rendez-vous intellectuel qui aura donné l’occasion de » faire sans complexe et certainement sans complaisance, l’état des lieux de la situation dans les universités et de proposer par delà, des pistes de solutions ». Elle a souhaité que les conclusions du colloque soient portées au plus haut niveau.
Pour la circonstance, Mme Kanaté Fatouma et M. Botti Bi Zoua ont représenté respectivement le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel, haut patron et le ministre de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption en sa qualité de parrain. Au nom de Dr Eugène Aka Aouélé et de Zoro Bi Ballo Épiphane, ils ont tour à tour, salué la clairvoyance et la justesse des initiateurs de ces assises en vue de relever le défi de la pacification des universités africaines avant de les rassurer du soutien sans faille des plus hautes autorités étatiques. Pendant 72 h de travaux, les 9 orientations qui ont servi d’axes de réflexion, ont permis d’apporter des analyses objectives et des propositions précises qui permettront à en croire les organisateurs, de rehausser l’image de l’université en Afrique. Les résultats et recommandations seront consignés dans un bréviaire qui sera porté à la connaissance des autorités compétentes avant d’être remis dans un ouvrage collectif pour publication par la Revue du département Perspectives philosophiques.
Coulibaly Souleymane, correspondant