Les principaux Etats soutenant l’Ukraine étaient réunis mardi par vidéo dans le cadre du sommet de la Plate-forme de Crimée.
Les dirigeants occidentaux ont mis en garde, mardi 23 août, la Russie contre toute annexion du territoire ukrainien et apporté une nouvelle fois leur soutien à Kiev, confronté depuis six mois à une invasion des forces de Moscou. Ils étaient réunis par vidéo dans le cadre du sommet de la Plate-forme de Crimée, un format qui rassemble les principaux Etats soutenant l’Ukraine et qui avait été créé par Kiev avant la guerre lancée le 24 février. Alors que des responsables prorusses dans les territoires occupés ont évoqué l’idée d’un référendum de rattachement à la Russie, comme en Crimée en 2014, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a martelé « qu’aucun simulacre de référendum ou d’autres tentatives de modifier le statut de certaines parties du territoire ukrainien ne sera reconnu ». M. Scholz a déclaré : « Nous condamnons la Russie. Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changer le statut de quelque partie de l’Ukraine que ce soit ». Dénonçant « l’agression aucunement provoquée de l’Ukraine par la Russie », il a promis de poursuivre les sanctions contre Moscou et d’envoyer une nouvelle aide militaire à Kiev incluant des systèmes de défense antiaérienne.
La détermination des Européens « n’a pas changé »
De son côté, le président français, Emmanuel Macron, a appelé la communauté internationale à n’avoir « aucune faiblesse, aucun esprit de compromission » face à la Russie, appelant une nouvelle fois Moscou « à cesser les hostilités, à retirer ses troupes de l’intégralité du sol ukrainien et à faire le choix de la diplomatie pour rebâtir la paix ».Les Européens sont prêts à soutenir le « combat » de l’Ukraine « dans la durée », a-t-il ajouté à l’attention du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. « La France et l’Union européenne, avec nombre d’alliés et d’amis de l’Ukraine, font le nécessaire pour soutenir votre combat », a-t-il dit. « Notre détermination n’a pas changé et nous sommes prêts à maintenir cet effort dans la durée », a-t-il insisté. Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a, lui, estimé que le président russe, Vladimir Poutine, « veut faire à toute l’Ukraine ce qu’il a fait à la Crimée », péninsule annexée en 2014 par Moscou après une intervention de ses forces spéciales et un référendum de rattachement dénoncé par Kiev et par les dirigeants occidentaux. M. Johnson a poursuivi : « Nous ne pouvons permettre que les frontières ne soient modifiées par la force des armes. Nous ne reconnaîtrons jamais l’annexion par la Russie du territoire de l’Ukraine ». M. Johnson, tout comme son homologue canadien, Justin Trudeau, a promis de poursuivre les aides à Kiev et la politique de sanctions visant Moscou jusqu’à ce que « la Russie mette fin à la guerre et retire ses troupes ».
Le Monde