Un séminaire international sur les intégrations à l’économie mondiale et les exigences de la compétitivité durable. Des experts de 8 pays (Côte d’Ivoire, Togo, Niger, Cameroun, Burkina Faso, Tchad, Congo Brazzaville et Mali) sont en conclave depuis le lundi 24 octobre 2022, à l’Université internationale de Côte d’Ivoire (UICI) située à Cocody. Ils planchent sur les défis et opportunités qui sous-tendent les mutations observées dans l’ordre international en vue d’en tirer profit pour leurs pays respectifs. Les travaux, qui dureront trois jours, ont débuté en présence de l’Inspecteur général d’Etat, Ahoua N’doli Théophile, facilitateur dudit établissement, de représentants de ministères, de structures publiques et privées impliquées dans les questions de compétitivité de l’économie ivoirienne. Pour le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, Bamba Vassogbo, directeur de cabinet adjoint, l’organisation de ce séminaire est une belle occasion de repenser l’insertion de l’Afrique dans l’économie mondiale. «Malgré les progrès remarquables en termes de performances macroéconomiques, la part de l’Afrique dans le commerce mondial de 4 à 2,8% entre 1970 et 2019. Et l’Afrique qui représente seulement 3% du PIB mondial, se classe par ailleurs, parmi les continents ayant les plus faibles niveaux d’échanges, et reste donc très peu intégré dans l’économie mondiale » a-t-il révélé. Toutefois, selon lui, la dynamique enclenchée depuis une décennie permet de fonder des espoirs raisonnables, concernant les perspectives économiques de l’Afrique et son insertion plus heureuse dans l’économie mondiale. « Pour la plupart des pays africains, le défi ne réside plus dans le niveau d’intégration à l’économie mondiale mais dans la qualité de cette intégration », a souligné le représentant d’Adama Coulibaly. A l’en croire, une étude réalisée en 2018 par l’Observatoire de la Compétitivité Durable de la FERDI note que la Côte d’Ivoire bénéficie d’un environnement offrant une résistance aux vulnérabilités, d’une attractivité réelle avec des marges d’amélioration substantielles et d’une compétitivité prix qui s’accommode bien du régime de change fixe. Pour parvenir à cette situation, le gouvernement ivoirien, a-t-il indiqué, sous la houlette du Président de la République, Alassane Ouattara a mis en œuvre des réformes fortes, à l’effet d’accroître la compétitivité de notre économie et réduire sa vulnérabilité par rapport aux chocs extérieurs. « Fort de ces mesures, l’indice de compétitivité globale de la Côte d’Ivoire s’est accru, passant de 3,3 en 2012 à 3,9 en 2018, soutenu par des efforts de renforcements des infrastructures, d’assainissement de l’environnement macroéconomique, de promotion de l’innovation et le développement du secteur financier ainsi que l’infrastructure numérique. Ces efforts des autorités ivoiriennes ont permis à la Côte d’Ivoire de faire partie du top 10 de meilleures performances en Afrique subsaharienne pour ces catégories », a ajouté M. Bamba. Au cours du premier panel qui a ouvert les débats du séminaire international, acteurs étatiques et du secteur privé ont passé en revue les goulots d’étranglement et les opportunités réelles qui découleraient de la prise de mesures visant à juguler les contraintes relevées. Le séminaire combine exposés théoriques – produits des derniers travaux de la recherche scientifique et tables rondes, associant aux experts académiques et partenaires techniques et financiers présents à Abidjan ainsi que des hauts cadres de la fonction publique et du secteur privé. Il est organisé par la Fondation pour les Etudes et Recherches sur le Développement International (FERDI), en liaison avec l’Université Internationale de Côte d’Ivoire (UICI), l’Université Félix Houphouët-Boigny, l’Ecole nationale d’Administration (ENA) et la Cellule d’Analyse de Politiques Economiques du Cires (CAPEC).
YS