Les sénateurs adoptent le budget à l’unanimité
Après quatre jours d’échanges intenses et de suspensions de séance sous la présidence du Vice-président de la Commission des affaires économiques et financières (Caef), Cissé Mamadou, le budget 2021, deuxième à être élaboré sous la forme d’un budget programmes, a obtenu le quitus des sénateurs samedi aux environs de 22h à la fondation Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro. Cette enveloppe budgétaire pour le compte de l’année 2021 proposée par le gouvernement, selon le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, s’équilibre en ressources et en charges à 8.398,9 milliards de francs CFA. Elle est structurée en 35 dotations et 149 programmes budgétaires logés au sein des institutions et ministères. Élaboré pour mettre en œuvre la politique de développement économique et sociale du gouvernement, le projet de budget 2021, a souligné le ministre Sanogo, a été préparé dans un environnement marqué par la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19. Aussi, il a assuré que ce budget devrait permettre la reprise de la croissance de l’économie nationale avec un taux de 6,5% en 2021 contre 1,8% en 2020 grâce à la poursuite de la mise en œuvre du plan de soutien Covid-19. Cela devrait se traduire, dira-t-il, par une progression de 9,7% dans le secteur secondaire, soutenue par les BTP (+18,3%), le secteur pétrolier (10,2%), l’industrie agroalimentaire (6,1%) et les autres industries manufacturières (5,1%). Le secteur tertiaire affichera une croissance de 6,5%, grâce au commerce (+6,6%), aux télécommunications (+6,6%), au transport (+6,7%) et aux autres services (+6,4%). Au niveau du secteur primaire, les prévisions indiquent une croissance de 3,5%, tirée par l’agriculture vivrière et l’élevage (+4,5%). Ensuite, Moussa Sanogo a répondu à quelques préoccupations spécifiques, notamment sur la problématique de la synergie dans l’exécution des programmes budgétaires. « Fondamentalement, le budget n’est qu’une prévision de dépenses au niveau des départements ministériels. Les synergies s’expriment le plus au niveau de la question des arbitrages menées avec le ministre en charge du Budget pour s’assurer qu’il n’y a pas de redondance avant que ceux-ci ne remontent au niveau du chef du gouvernement. Dans la pratique, ces synergies sont mises en œuvre », a-t-il expliqué. S’agissant de la mise en œuvre de la politique nationale en matière de décentralisation, le ministre du Budget a indiqué que le gouvernement a dû opérer des choix compte tenu de la nature et du volume des investissements à réaliser et de leur niveau intégrateur. Mais en attendant, il a invité les collectivités elles-mêmes à se donner les moyens de lever davantage de ressources.
SOGONA SIDIBÉ