Une autre épidémie aux frontières ivoiriennes. Après l’épidémie du Monkeypost encore appelé la variole du singe, c’est au tour de l’épidémie de Marburg de troubler le sommeil des autorités sanitaires ivoiriennes. Tout comme pour le Monkeypost, la menace pour la maladie à virus Marburg (MVM) vient du Ghana. Dans le pays de Kwame N’Krumah, les autorités sanitaires ont déclaré l’épidémie de la MVM le 17 juillet 2022. Deux cas ont été confirmés. Le premier dans la région de Savannah district de Sawia-Tuna-Kalba, situé à une centaine de kilomètres de la Côte d’Ivoire et le deuxième dans la région de l’Ashanti, district de Bekwai municipal. Les deux personnes sont décédées. « Depuis lors, la Côte d’Ivoire est en alerte car elle est exposée aussi », a déclaré hier le Pr Bénié Joseph, directeur général de l’Institut national d’hygiène publique (INHP).
Le directeur de l’INHP a animé une conférence de presse au siège de sa structure, à Treichville, pour donner les dispositions arrêtées par la Côte d’ Ivoire face à cette situation. « Des directives ont été envoyées aux directions régionales et départementales de la santé. La surveillance épidémiologique est renforcée au niveau des structures de santé, des communautés et aux frontières. Il y a eu aussi l’activation des comités de veille villageois au niveau de la frontière Est », a énuméré Pr Bénié Joseph. Par ailleurs, il a annoncé le départ d’une mission d’évaluation de risque aux frontières aujourd’hui même.
Bondoukou, Téhini, Doropo et Bouna, sont, a-t-il déclaré, les quatre districts sanitaires à haut risque en Côte d’Ivoire. Car les deux cas confirmés et décédés au Ghana ont été enterrés à près 100 km de la frontière Est et 98 cas contacts (les personnes ayant été en contact avec les malades) sont en observation dans cette zone.
Aucun cas n’a encore été détecté en Côte d’Ivoire. L’objectif du pays, a assuré Pr Bénié Joseph, est d’éviter la survenue d’un cas. Toutefois, si un cas était détecté, l’objectif sera de circonscrire la maladie au plus vite. Comme c’est le cas actuellement au Ghana où de nouveaux cas n’ont pas encore été confirmés.
Dao Maïmouna