Plus jamais d’ordures jetées sur les chaussées, les trottoirs, dans les rues de nos quartiers etc. C’est l’ambition de l’ONG « La rue n’est pas une poubelle»(Larnp). Présidée par l’entrepreneur culturel Jérôme Bitty, l’organisation a été officiellement présentée aux autorités administratives et municipales, le vendredi 30 septembre 2022. C’était au cours d’une cérémonie à la mairie de Port-Bouët. Ce, en présence des responsables de l’agence nationale de gestion des déchets(Anaged), de l’homme d’affaires Mohamed Salamé, du guide religieux l’archevêque Guy Vincent Kodja, des représentants de plusieurs mairies. A en croire, le président de l’Ong « La rue n’est pas une poubelle » est une interpellation à tous pour garder nos rues, nos quartiers, nos villes, nos maisons, notre environnement, propres. Et une incitation à changer d’attitude et le réflexe de jeter les déchets sur la voie publique. Car, a-t-il expliqué, en dépit des nombreuses initiatives d’assainissement constatées de la part de différents acteurs, en Côte d’Ivoire, particulièrement à Abidjan, la gestion des déchets solides urbains constitue un problème majeur. Notamment à cause des actes d’incivisme des citoyens. Aussi, son Ong à travers son programme d’activités veut apporter sa contribution aux efforts abattus par les autorités ivoiriennes. Concrètement, il s’agira de mener des campagnes de sensibilisation de la population, de la pose de pancartes « la rue n’est pas une poubelle » dans les villes. Mais également, d’implantation de corbeilles à déchets sur la voie publique, de plaquettes propreté interdisant tout dépôt, abandon, déversement de déchets sur la voie publique. Cela, avec pour objectif de contribuer à la revalorisation de l’image du pays en termes de propreté, de contribuer à la préservation d’un environnement sain, de soutenir la sensibilisation des populations sur les inconvénients de l’insalubrité, afin d’inciter nos concitoyens à faire de leur cadre de vie un hameau de salubrité. L’agence nationale de gestions des déchets (Anaged), par la voix de son sous-directeur de communication, M. Dosso Daouda, a souligné que le système de gestion des ordures en Côte d’Ivoire s’est modernisé, et fonctionne très bien. Son efficacité s’illustre par la quantité d’ordures enlevée à Abidjan qui croit chaque année, passant depuis 2019, de 1,3 tonne par an, à 1,9 tonne en 2022, a-t-il relevé. Il a précisé qu’au plan national, l’enlèvement des ordures avoisine 3 millions de tonnes l’an. Mais, pour lui, le défi majeur du système demeure l’incivisme des populations qui préfèrent jeter les ordures dans les rues. Pour lui, il faut mettre l’accent sur l’éducation à l’environnement. Aussi a-t-il salué l’initiative de l’ong Larnp qui, en s’engageant dans la sensibilisation des uns et des autres à la propreté de notre cadre de vie, s’inscrit dans la vision de sa structure et du ministère de l’hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité.
EK