Le calcul est simple. La Côte d’Ivoire importe entre 1 à 1,5 million de tonnes de riz par an. Ce qui occasionne une sortie de devises de 300 à 350 milliards FCFA. Si le pays atteint l’autosuffisance en riz, cette manne qui enrichit les riziculteurs indiens, vietnamiens et thaïlandais sera distribuée aux producteurs ivoiriens, a affirmé le ministre de la Promotion de la Riziculture Gaoussou Touré. C’était hier à Cocody à l’occasion de la signature d’un accord entre le ministère de la Promotion de la Riziculture et le Groupe Orange Côte d’Ivoire. « (…) la consommation étant fonction des revenus, l’injection de 300 à 350 milliards FCFA boostera la croissance économique tout en améliorant les conditions de vie des riziculteurs ivoiriens qui deviendront des agents économique à part entière », a développé le ministre Gaoussou Touré. Pour revenir à la signature de l’accord cadre entre les deux entités, il a fait savoir que la convention prévoit la création de la transparence au niveau de toute la chaine de valeur riz grâce au développement d’une plateforme plateforme informatique intégrée utilisant les outils de dernière génération des TIC. Cette plateforme, a expliqué Gaoussou Touré, automatisera l’ensemble des activités des acteurs de la filière tout en permettant la veille électronique, l’accès aux informations hydrologiques et météorologiques, la gestion des stocks, du personnel et des immobilisations. Par ailleurs, selon le ministre, elle permettra l’accès permanent des acteurs et des partenaires aux applications sur différents supports électroniques ainsi que le paiement électronique et les services de téléphonie fixe et mobile. C’est à juste titre que le premier responsable de la promotion de la riziculture en Côte d’Ivoire affirme que le partenariat révolutionnera la filière riz en Côte d’Ivoire. Pour Bamba Mamadou, directeur général du Groupe Orange Côte d’Ivoire, la plateforme informatique offrira au ministère, une solution digitale de gestion et de traçabilité de toute la chaîne de valeur du riz et va résoudre les problèmes récurrents qui minent la filière en Côte d’Ivoire. « Je souhaite que le protocole d’accord connaisse une exécution rapide heureuse, nous permettant d’envisager de belles perspectives pour la riziculture en Côte d’Ivoire. Et plus spécialement plus l’agriculture périurbaine dans le Grand Abidjan où réside près de sept millions d’habitants, soit plus de la moitié de la population urbaine de notre pays, pour environ 5 000 km2 de superficie », a indiqué le gouverneur du District d’Abidjan, Robert Beugré Mambé.
YVES KALOU