Adopter des mécanismes et méthodes idoines de sorte que le Bureau ivoirien du droit d’auteur ne tombe plus dans une zone de turbulence ! C’est la visée du séminaire de restitution et de validation des travaux du Burida qui se tient, du 3 au 7 février, à Jacqueville. A la demande du ministère de la Culture et de la Francophonie, cette assise pilotée par le Burida, au sortir de ses travaux, doit produire un document cadre contenant toutes les propositions et recommandations à mettre à portée de main des hautes autorités afin que la maison des artistes ne connaisse plus de crise comme il en a été par le passé. Représentant le ministère de la Culture et de la Francophonie, M. Yves Konan, directeur de cabinet du ministère, a expliqué les enjeux d’une telle rencontre. «Ce séminaire doit nous proposer un nouveau Burida, pour le bonheur des créateurs !» En sus, l’envoyé de Dr Raymonde Goudou Coffie a rasséréné les créateurs membres du Burida : «le président de la République, Alassane Ouattara et le gouvernement, qui ont toujours eu une oreille attentive au mieux-être des créateurs ivoiriens, feront en sorte que cette restructuration vous (Ndlr : artistes) soit profitable». Dans le même sillage, Yves Konan a révélé que la loi portant rémunération pour copie privée et reprographie sera une réalité dans les meilleurs délais. -Bien avant l’intervention du directeur de cabinet, c’est M. Karim Ouattara, directeur général du Burida qui, en sa qualité de président du Comité d’organisation, a expliqué l’esprit dans lequel ce séminaire qui réunit des experts nationaux en droit d’auteur, des responsables des organisations de créateurs. Selon ses dires, les travaux se déroulent avec la plus grande minutie, de sorte qu’au soir du 7 février prochain, un document idoine soit adopté afin d’être remis à la ministre de tutelle qui le proposera pour adoption par le gouvernement. Le réflexe de financier le caractérisant, Karim Ouattara a également égrené le chapelet d’actions menées depuis son avènement à la direction de la « Maison orange » du Vallon. Entre autres actions, il a cité l’élargissement de l’assiette de perception du droit d’auteur; les activités de répertoriassions de 20 500 clients (les utilisateurs des créations des artistes) du Burida.Quant à Jules Tiburce Koffi, président du Conseil de restructuration et de gestion du Burida, c’est un véritable cours magistral teinté de l’historique de cette maison qu’il a dispensé (voir encadré). Il n’a pas, non plus, manqué de faire un plaidoyer pour que l’Etat paie la rondelette somme de 90 milliards qu’il doit aux artistes. Yao Norbert Etranny, président du Comité scientifique, a présenté les trois organes qui travaillent pour fournir le document cadre attendu de tous, le 7 février prochain. A savoir la Commission sociale, la Commission juridique et la Commission gouvernance. Diallo Ticouaï Vincent et sa troupe « Le Soleil de Cocody » ont interprété un extrait de la pièce « Monsieur Tôghô Gnini » de Bernard Dadié.
JEAN-ANTOINE DOUDOU (ENVOYÉ SPÉCIAL)