Fondée dans les années 30, cette localité était jusqu’à une date récente dans le noir. Mais, grâce au programme social du gouvernement, Bedy-Goazon et ses 22.000 habitants ne sont plus dans l’obscurité depuis 2019. Aujourd’hui, ce village chef-lieu de sous-préfecture, situé à 32 kilomètres de Guiglo sur l’axe Guiglo-Bloléquin, dans le canton Gom blao, est résolument tourné vers le développement. L’électricité a considérablement changé les habitudes des Goazonnais et son impact est visible. Un tour dans ce village nous a permis de comprendre comment l’électrification du village a favorisé la réalisation d’activités génératrices de revenus pour les femmes. Constat !
Mardi 20 septembre 2022, un peu plus de 12 h, le ciel est clément à Bedy-Goazon. Pas trop de soleil. Nous sommes séduits par le dynamisme des populations qui se matérialise par une floraison d’activités économiques. Grâce à l’électrification du village, les femmes, mais aussi certains jeunes, ont lancé de nouvelles activités. Toute chose qui leur permet de prendre, selon eux, leurs différentes familles en charge. Juliette Mahé, épouse Faé, la trentaine révolue, ne cache pas sa joie. Selon elle, en connectant Bedy-Goazon au réseau électrique national, Alassane Ouattara a donné aux femmes le moyen de se prendre en charge. « L’électrification a beaucoup apporté à notre village. Le Président a fait la promesse d’électrifier les villages de plus de 500 habitants. Il a tenu parole. Nous avons bénéficié de la grande générosité du chef de l’Etat. En disant merci au Président, nous pensons à sa fille, Mme le ministre Anne Désirée Ouloto. Nous avons, aujourd’hui, des chambres froides, et nous faisons de petits commerces. Nous disons grand merci au président de la République », témoigne-t-elle. Dans un coin du village, nous rencontrons Olga Diéhi Joëlle, gérante d’un kiosque à café. « Grâce à l’électricité, j’ai une machine qui me permet de vendre du café sur place. J’ai trois enfants et ce que je gagne me permet de m’occuper de ma famille. Comme moi, certaines femmes vendent de l’eau, des jus et d’autres ont pu installer des salons de coiffure », confie-t-elle.
Le développement du secteur informel au profit des jeunes de Bedy-Goazon
Avec la mise sous tension du village, l’on assiste au développement du secteur informel. Une telle situation a un impact positif sur la jeunesse. Aujourd’hui, des cybercafés y ont été installés. Les usagers ne sont plus obligés de parcourir de longues distances en cas de nécessité. Les enseignants de cette sous-préfecture sont soulagés désormais en matière de traitement de texte et de reproduction de supports didactiques. L’électricité impacte également positivement l’activité des ferrailleurs. Moussa Coulibaly revient sur les avantages liés à l’électrification de Bedy-Goazon et mesure son impact sur son activité. « L’électricité a contribué énormément au développement du village. Grâce au courant, je travaille comme ferrailleur. Merci au Président. Avant je partais à Guiglo travailler avant de revenir livrer les commandes, or aujourd’hui, je suis sur place et je gagne mon pain », explique-t-il. Comme lui, Diko Amah, charcutier, avoue que la lumière lui permet de bien conserver la viande ; ce qui n’était pas le cas avant le lancement du programme électricité pour tous en 2019. « J’ai désormais un congélateur qui me permet de garder la viande. Avant j’avais des pertes. Mais maintenant tout va bien. Je ne fais plus de grandes pertes », se réjouit-il.
Du désespoir à l’espoir et de l’insécurité à la sécurité
Pour Bozon Orélien, président du collectif des présidents de jeunes des 14 grandes familles de Bedy-Goazon, son village a foi en l’avenir. Il garde à l’esprit les nombreuses frustrations subies par le passé. « Le courant a apporté le développement. Nous avons espoir en l’avenir. Nous pouvons recharger nos téléphones avec une bonne source d’énergie. Nous ne partons plus vers les villages voisins. Le président de la République n’a pas oublié Bedy-Goazon. Nous sommes en sécurité désormais. Grand merci au gouvernement Ado», admet-il. Avec l’électricité, les habitants du village se sentent également en sécurité. De même, les élèves étudient désormais dans de meilleures conditions et les enseignants leurs cours sans grande difficulté. Toutefois, le centre de santé rural de Bedy-Goazon, qui reçoit en moyenne 1500 personnes pour des consultations et enregistre 70 accouchements par mois, ne dispose pas encore d’un compteur électrique. Une préoccupation que le conseil régional, présidé par la ministre Anne Désirée Ouloto, s’attèle à résoudre dans les meilleurs délais.
Rossignol Konan