La lutte contre la pauvreté occupe une bonne place dans le Programme social du gouvernement (PSGouv2). Et ce, à travers le Programme filets sociaux productif (Pfsp) doté d’une enveloppe de plus de 130 milliards de FCFA. Renforçant ainsi la solidarité du gouvernement envers les populations vulnérables.
En ce qui concerne le deuxième trimestre de l’année 2022, le paiement des allocations a été effectué pour un montant de 6,3 milliards de FCFA dont 1,095 milliard de FCFA dans les zones de fragilité du Nord.
Pour ce programme lancé il y a trois ans, ce sont 227 000 ménages bénéficiaires répartis sur l’ensemble du territoire national tant en milieu rural qu’en milieu urbain, 1 905 villages et 108 communes chefs-lieux de département qui ont reçu 69 milliards de FCFA. Les ménages ciblés parmi les plus pauvres ont reçu un transfert monétaire trimestriel non remboursable de 36 000 FCFA (soit 144 000 par an).
A ce jour, 52 000 ménages sont sortis du programme d’assistance et ont bénéficié de subventions de sortie pour leur permettre de se prendre en charge. Ces ménages continuent cependant de bénéficier de l’encadrement de proximité des travailleurs sociaux, à l’effet de rentabiliser tous les bénéfices de l’accompagnement du gouvernement.
Ainsi donc s’agissant de l’accompagnement des ménages bénéficiaires, 1 527 Associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC) fonctionnelles ont été mises en place, dont 254 AVEC dans les zones de fragilité du Nord.
De plus, les capacités de 803 coachs bénéficiaires (dont 254 issus des zones de fragilité du Nord) ont été renforcées sur le module d’initiation à la création et à la gestion des activités génératrices de revenus (AGR), en vue d’accompagner les consultants agents communautaires (CAC) dans la formation in situ de 75 000 ménages (dont 20 109 ménages dans les zones de fragilité du Nord) sur ce module qui devrait, à terme, leur permettre de rédiger un plan d’affaires.
L’objectif du gouvernement, dans le cadre du Pnd 2021-2025 et du PsGouv2, à travers Pfsp, c’est de pouvoir pérenniser cette dynamique et de maintenir un flux de 300 000 ménages bénéficiaires jusqu’à l’horizon 2025.
L’Unité de gestion du programme (Ugp), de concert avec la Banque mondiale et l’Institut national de la statistique (Ins), a développé une méthode de ciblage qui se résume aux points obtenus. D’abord, à la sélection des zones d’intervention du projet sur la base du niveau de pauvreté et ce, selon l’enquête niveau vie des ménages (Env).
Ensuite, la conduite d’une enquête auprès des ménages, à travers des questions sur leurs conditions de vie et d’accès aux services sociaux de base. Enfin, la vérification et la validation de la liste des ménages issue de l’enquête avec les communautés elles-mêmes ainsi que le corps préfectoral.
Pour le milieu urbain, des comités locaux de ciblage et les sous-comités mis en place permettent de capitaliser la bonne connaissance des ménages éligibles. Preuve que le partage des retombées de la croissance économique est une réalité sous Alassane Ouattara.
Rahoul Sainfort