Terminus 81-82, carrefour Bluetooth, carrefour Arafat, à Cocody-Angré et Mille Maquis dans la commune de Marcory. Ces sites ont reçu, dans la nuit du jeudi 28 au vendredi 29 juillet 2022, la visite d’une équipe du ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant conduite par la première responsable du département, Nassénéba Touré. Il s’agissait pour la ministre et son équipe d’aller à la rencontre des enfants vivant dans la rue et de les retirer de ces endroits. Ainsi, cette opération qui a démarré à 4 h du matin a permis de retirer environ deux cents (200) enfants qui dormaient à la belle étoile, dans les maisons inachevées, au bord des maquis et bars, exposés et livrés à eux-mêmes. Un succès pour Nassénéba Touré. « 99% de ces enfants attendaient ce moment. Ils voulaient juste une main tendue. Ces enfants sont vulnérables, la rue n’est pas leur place pour vivre, la sécurité de ces enfants se trouve dans leurs familles», a-t-elle indiqué. Rappelant à cet effet que « notre sécurité à tous est liée à la sécurité de ces enfants qui doivent nécessairement être réinsérés dans le tissu social».
Les enfants pris ont ainsi été conduits au centre éducatif de Marcory, en zone 4C.
La ministre a rassuré que toutes les dispositions sont mises en œuvre pour leur prise en charge. « Nous avons une équipe composée de 2 éducateurs spécialisés, 2 psychologues et de 4 médecins, dont 2 psychiatres, 1 généraliste, et 1 pédiatre. Après le petit déjeuner, ils seront aussitôt examinés par les médecins pour être écoutés par les travailleurs sociaux», a-t-elle expliqué.
Cette méthode, à l’en croire, permettra d’identifier l’élément déclencheur responsable de leur situation actuelle. Pour la ministre, il faut à tout prix installer un dialogue entre ces enfants et leurs familles. Chose que les services compétents de son département s’attèlent à faire à travers le programme Strong families. Dont l’objectif est de permettre à ces enfants de regagner leurs familles et mériter l’amour qu’il faut. « Parmi ces enfants, certains seront scolarisés, formés à des métiers d’apprentissage, d’autres rejoindront leur famille, et pour certains ils seront débarrassés de l’utilisation des produits nuisibles », a-t-elle confié.
Notons que cette action a été pilotée par le Programme pour la Protection des Enfants Adolescents Vulnérables (PPEAV) avec l’appui de la Sous-direction de la Lutte contre le Trafic d’ Enfants et de la Délinquance Juvénile de la police criminelle.
Selon le PPEAV, il ressort que 11 124 enfants en situation de rue ont été identifiés dans la période de 2020-2021 dans le District d’Abidjan et dans les 10 régions de Côte d’Ivoire.
Dao Maïmouna