Le constat n’est guère reluisant. En Côte d’Ivoire, on note une insuffisance d’actions de promotion et de valorisation des produits des PME et de l’artisanat. Cela est, par ailleurs, accentué par un défaut de distribution et de commercialisation et surtout par un manque d’intérêt des nationaux pour les produits ‘’made in Côte d’Ivoire’’.
Pour pallier ces insuffisances, le ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME a initié un atelier à Grand-Bassam sur l’institution d’une journée dédiée au port de tenues ‘’made in Côte d’Ivoire’’ dans l’administration publique et le secteur privé en vue de contribuer à la valorisation de la chaine de valeur du textile et de l’habillement. Cet atelier réunit, depuis hier, toutes les parties prenantes de la chaine de valeur de la filière textile et habillement.
A l’ouverture des travaux, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME Souleymane Diarrassouba a souligné que l’atelier s’inscrit-il dans la dynamique du développement de la chaîne des valeurs de la filière coton-textile.
Cette activité, a-t-il fait savoir, se tient dans le cadre de la promotion du « Consommer local » et vise à échanger sur la pertinence du port de tenues ‘’ made in Côte d’Ivoire’’ dans l’administration ivoirienne.
Ainsi les participants échangeront sur les modalités d’adoption et de mise en œuvre d’une réforme pour instaurer l’habillement et le textile ‘’made in Côte d’Ivoire’’ dans les habitudes vestimentaires dans les différents services du pays.
« Cet évènement qui nous réunit, constitue donc un important moment pour l’ensemble des acteurs de la grande famille de l’artisanat et des PME ainsi que pour les travailleurs de l’administration publique et du secteur privé car de nos réflexions, pourrait émerger une nouvelle habitude vestimentaire qui marquera à jamais l’histoire de l’administration de notre pays », a indiqué Souleymane Diarrassouba.
Selon lui, l’atelier pourrait constituer un important facteur de relance de la filière textile ivoirienne avec la valorisation, la promotion et la commercialisation à grande échelle de l’ensemble des pagnes du terroir, des tissus et de l’habillement ‘’made in Côte d’Ivoire’’ favorisant ainsi la promotion des us et coutumes et la création d’emplois et de richesses.
Chef du secrétariat technique de l’atelier, le conseiller technique chargé de l’artisanat Antoine Assemian Yapo a fait savoir que les participants seront amenés à réfléchir l’amélioration des modalités d’approvisionnement en matières premières ; le renforcement du cadre institutionnel de la filière textile ; l’identification des tissus locaux et des tenues susceptibles d’être portées dans l’Administration et la détermination d’un jour dédié au port de la tenue ‘’made in Côte d’Ivoire’’ et les modalités de vulgarisation de cette tenue.
Yves Kalou