La fondation Karanta veut amener les hommes de média à s’intéresser davantage à la problématique de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle (AENF). Pour ce faire, elle a organisé, le jeudi 28 octobre 2021, un atelier de renforcement de capacités à l’endroit des journalistes des six pays membres de la fondation. A savoir le Mali, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Sénégal, la Guinée et le Niger. La formation s’est déroulée en ligne. Il s’est agi de faire découvrir à ces hommes de média les différents types d’initiatives en matière d’AENF, en particulier, les classes passerelles et de les outiller sur les meilleures pratiques journalistiques pour sensibiliser sur l’AENF. Vice-présidente du conseil de la fondation, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, ministre malien de l’Education nationale, a salué l’initiative prise dans un contexte de crise sanitaire et d’insécurité. En effet, en plus de la pandémie à coronavirus, les Etats membres connaissent ces dernières années, une crise sécuritaire sans précédent, rendant encore plus difficile la mise en œuvre des programmes d’alphabétisation. « Ce, en raison des déplacements massifs des populations fuyant les conflits à l’intérieur comme à l’extérieur de nos Etats », a-t-elle noté. D’où l’importance de cet atelier. Car les journalistes sont des acteurs incontournables pour porter partout le plaidoyer en faveur de ce sous-secteur. Bien avant, Mme Hourétou Diallo, administratrice générale de la fondation, a pris le soin de faire un bref état des lieux. « Dans les pays membres de la fondation Karanta, le taux d’alphabétisation se situe entre 50,42% et 28,40% avec une prédominance des hommes sur les femmes et une disparité prononcée entre zone urbaine (64% à 58%) et zone rurale (26% à 21%) », a-t-elle indiqué. La fondation Karanta est une institution d’appui aux politiques d’éducation non formelle des six (6) Etats membres. Sa mission est d’assister les ministres en charge de l’AENF dans la conception et la mise en œuvre de politiques d’éducation de base non formelle et d’insertion socio-professionnelle des femmes et des jeunes non scolarisés et déscolarisés précoces.
DAO MAÏMOUNA