La célébration des 62 ans de l’Inspection générale d’Etat (IGE) est une occasion pour l’institution que dirige Ahoua N’Doli Théophile de se rapprocher davantage des populations et de se faire connaitre auprès de celles-ci. Une délégation de l’IGE était, à cet effet, hier jeudi 23 mars, à l’Ecole nationale d’administration (ENA) pour expliquer aux futures élites de l’administration ivoirienne son rôle dans la promotion de la bonne gouvernance. Selon le directeur de cabinet d’Ahoua N’Doli Théophile, Kouassi Yao Charles, l’IGE est placée sous l’autorité du président de la République à qui elle adresse un rapport de ses missions d’inspections. Entité de contrôle par excellence, elle effectue trois types d’audits: conformité, financier et administratif. Les services financiers des institutions, les administrations centrales, les établissements publics nationaux, les entités territoriales, les structures privés recevant des subventions ou financements de l’Etat sont, entre autres organismes qui rentrent dans son champ d’action, a-t-il souligné. La saisine peut se faire, selon lui, aussi bien par des personnes morales que des particuliers. Il a souligné que l’inspection a été à la base de nombreuses reformes allant dans le sens de la bonne gouvernance en Côte d’Ivoire. En outre, les recommandations émises à l’endroit des structures auditées sont mises à exécution. » Plusieurs fonctionnaires ont été sanctionnés sur la base des rapports que nous faisons au chef de l’Etat », a-t-il fait savoir.
À l’issue de cette rencontre meublée d’échanges entre les énarques et la délégation, Arsène Hibault, secrétaire général de l’IGE, a signifié que l’inspecteur général a eu le nez creux en décidant de venir à la rencontre des populations. Notamment les auditeurs de l’ENA. « A travers les questions posées, nous avons senti un véritable besoin de promotion de la bonne gouvernance, de rapprochement des structures de contrôle de la population et de connaitre l’étendue des pouvoirs de l’IGE », a-t-il soutenu. Il a précisé que l’IGE qui est un instrument au service du président de la République pour la promotion de la bonne gouvernance est une sorte d’épée de Damoclès sur la tête des agents public. » La peur du gendarme est le début de la sagesse », a-t-il précisé.
Rahoul Sainfort