L’approvisionnement de la Côte d’Ivoire en protéines animales (bovins, ovins et caprins) dépend en majorité des pays limitrophes (Mali et Burkina Faso). Ainsi, le niveau de dépendance du pays de l’extérieur en matière de protéines animales s’évalue autour de 68% pour les viandes et abats de bovins, 24% pour les viandes et abats de petits ruminants, de 73% pour les viandes et abats de porc et 84% pour le lait et produits dérivés. L’une des causes majeures de cette dépendance, selon la directrice des productions animales du ministère des Ressources animales et halieutiques, Ouattara Mama, est la faible productivité des matrices locales. Pour rehausser le niveau de productivité des races locales, une politique vigoureuse et cohérente d’amélioration génétique soutenue par des textes et stratégies est donc nécessaire. Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre des réformes des productions animales engagées par le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, un atelier de finalisation et d’actualisation des documents techniques des productions animales en Côte d’Ivoire a été organisé du 6 au 8 septembre 2022 à Abidjan. Pendant ces 3 jours, les 36 participants issus des différentes directions centrales et projets du ministère ont harmonisé leurs réflexions et visions afin de doter le secteur des productions animales de documents, de politiques, de stratégies et de guides susceptibles d’améliorer la productivité des filières animales. Ce, à la grande joie du directeur de cabinet du ministère, Assoumany Gouromenan. Qui s’est félicité de la finalisation du texte sur l’amélioration génétique en Côte d’Ivoire ; des fiches technicoéconomiques des filières animales ; des textes relatifs aux commissions d’agrément des métiers d’élevage et des recommandations sur l’élaboration de documents utiles à la politique du secteur.
Lacina Ouattara