– Monsieur le Premier Ministre; – Messieurs les Présidents d’Institutions ; – Mesdames et Messieurs les membres du Conseil Politique ; – Mesdames et Messieurs les membres du Directoire, – Mesdames et Messieurs les membres de la Direction Exécutive, – Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Politique, – Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil National, – Distingués Membres des Organes du RHDP, – Mesdames et Messieurs de la Presse et des Médias, – Militantes et Militants du RHDP, – Mesdames et Messieurs, Nous avons eu des moments difficiles comme l’a rappelé tout à l’heure le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence. Je me dois de vous demander de vous lever à nouveau pour observer une minute de silence en mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie durant la période électorale. Je vous remercie. Chers frères, chères sœurs, Effectivement, nous avons été meurtris par tous les deuils qui ont été mentionnés. Mais, nous avons également perdu 87 personnes avant, pendant et après l’élection présidentielle. C’était un moment douloureux. Ce n’était pas nécessaire. La Côte d’Ivoire mérite mieux. Je pense que la classe politique devra tirer toutes les leçons de ces comportements qui conduisent à la perte de vies humaines. Chers frères, chères sœurs Je suis heureux de vous retrouver à l’occasion de ce premier Conseil Politique de notre Parti, le RHDP, après l’élection présidentielle du 31 Octobre 2020. Malgré les épreuves difficiles que le Parti a vécues, nous venons ensemble, de remporter cette élection importante pour la stabilité et l’avenir de notre pays. Je confirme que cette élection était essentielle pour la stabilité de la Côte d’Ivoire. Je voudrais vous rendre hommage à vous, chers militantes et militants. J’accueille donc avec bonheur et responsabilité, la confiance renouvelée de nos compatriotes à travers une mobilisation exceptionnelle et un engagement qui se sont traduits par 94,27% des suffrages exprimés et un taux de participation de 53,90%. Mesdames et Messieurs les Membres des Instances, Militantes et Militants du RHDP, Chers frères, chères sœurs, Je voudrais vous renouveler ma reconnaissance pour tous les efforts consentis pour garantir et consolider les acquis démocratiques dans notre pays Je vous félicite pour votre implication personnelle sur le terrain, dans vos localités respectives, durant la période de campagne, pour porter notre message de paix et de développement à nos concitoyens. Je tiens aussi à vous féliciter pour avoir bravé et vaincu les actes de violences, les intimidations et les menaces de toutes natures. Vous avez fait preuve d’engagement militant, de responsabilité, de civisme et de patriotisme. Vous n’avez pas cédé à la provocation. Merci enfin pour la mise en œuvre de la décision du Conseil Politique du 29 Juillet 2020 qui m’a désigné pour conduire et poursuivre notre action de paix et de développement de la Côte d’Ivoire. Chers frères, chères sœurs Notre victoire à l’élection présidentielle du 31 Octobre 2020 est le fruit du travail de chacune et de chacun des militants de notre grand Parti, à tous les échelons. Je voudrais donc saluer l’importante contribution de la Direction Nationale de Campagne, avec le Premier ministre Hamed Bakayoko, de la Direction Exécutive, avec Adama Bictogo ainsi que tous les autres membres de la directions nationale de campagne et leurs associés, ainsi que les membres de la direction exécutive et de toutes les structures du parti. J’ai bien évidemment une pensée pour deux éminents membres de notre Parti, trop tôt disparus et à qui je voudrais, une nouvelle fois, rendre hommage. Il s’agit de feu le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly et de feu le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Sidiki Diakité. Que leurs âmes reposent en paix. Chers Militantes et Militants du RHDP, Chers frères, chères sœurs, Comme vous le savez tous, la préparation et l’organisation de l’élection du 31 Octobre 2020 ont fait l’objet de plusieurs rencontres et d’un dialogue politique avec les différents acteurs politique et la société civile, que ce soit sur la recomposition de la Commission Electorale Indépendante ou sur le Code électoral. En plus de cela, la Constitution de la 3e République publiée le 8 novembre 2016 prévoit que l’élection présidentielle a lieu le 4e samedi du mois d’octobre de la 5e année du mandat du Président de la République. Tout le monde savait que l’élection devait avoir lieu le 31 octobre 2020. Et ce, depuis 2016. Il est important de le signaler. D’où vient cette idée de transition ? Trois ans avant, on sait qu’il y a une élection. On s’assoit dans son salon et on dit : « on veut une transition ». Au regard de tous les efforts consentis par le Gouvernement pour la tenue d’un scrutin transparent et apaisé, je déplore les graves incidents dus au mot d’ordre de désobéissance civile et au boycott actif lancé par l’opposition politique ; principalement par certains candidats retenus par le Conseil Constitutionnel et qui ont délibérément décidé de s’abstenir, avec des conséquences parfois dramatiques, dans certaines localités du pays. Mais en réalité, les gens ont désobéi à la désobéissance civile. Il y avait des embouteillages sur mon parcours. Quant à d’autres qui ne figuraient pas sur la liste électorale, ils ont promis une transition, assis loin, au bord de la Seine disant qu’il n’y aura pas d’élection le 31 octobre. L’élection a eu lieu le 31 octobre. En raison de cette attitude, certains de nos concitoyens ont perdu la vie, d’autres ont été blessés ou ont subies des pertes matérielles ; de nombreux Ivoiriens ont aussi été empêchés d’exercer leur droit civique. Là, je considère que nos lois doivent être réformées pour que de tels actes soient considérés comme des délits. Ce n’est pas normal d’empêcher des Ivoiriens de voter. Je voudrais rendre hommage à certains d’entre vous. Raymonde Goudou, levez-vous. Raymonde a pris les gendarmes qui l’ont accompagnée dans son village pour voter. Elle l’a fait. D’autres ont eu peur. Ces actes sont des actes criminels. C’est vrai qu’à l’ivoirienne on aime faire des bêtises et après on vient demander pardon. Il faut considérer que tout à une fin. On décide de ne pas aller à une élection. C’est très bien. On n’y va pas. On décide de ne pas voter. On ne va pas voter. Mais pourquoi empêcher les autres de voter. La Côte d’Ivoire est en pleine déforestation. On fait tout pour améliorer le couvert forestier. Et voici des gens qui vont couper des arbres pour les mettre sur les routes. Et cela conduit à des accidents qui malheureusement font des morts. Ce n’est pas normal. Nous avons tous des parents d’un côté ou de l’autre. Moi-même j’ai été le numéro 2 du PDCI à un moment donné. Nous devons nous parler pour dire qu’il faut arrêter cela, ce n’est pas normal. Je suis révolté par cette manière de faire. J’exprime une nouvelle fois ma compassion et mon soutien à toutes les victimes et à leurs proches. Au regard de la gravité de ce qui s’est passé, je voudrais, à nouveau, vous inviter à la retenue, au pardon mutuel et à la tolérance. Je suis révolté, mais je considère que nous devons continuer de vivre ensemble dans la paix. L’opposition a voulu nous entrainer vers la violence et le chaos. Mais vous avez su réagir. Vous avez été dignes. Je suis fier de vous. Je vous demande de faire confiance à la justice et à nos Institutions. Je vous demande aussi de retourner sur le terrain pour apaiser les cœurs et les esprits ; pour encourager les populations à continuer de vivre ensemble, dans la paix. Chers frères, chères sœurs, Notre pays, est sorti d’une longue période de crises. Depuis 2011, nos efforts constants nous ont permis de remettre le pays en marche vers le développement et le bien-être de tous les ivoiriens. La Côte d’Ivoire est au travail et inspire à nouveau confiance. La communauté internationale nous fait confiance. J’ai entendu certains dire qu’il n’y a pas de lettres de félicitation. Nous sommes membres de la CEDEAO, de l’Union africaine. Voici des gens qui se disent patriotes et qui attendaient des lettres de félicitation de je ne sais d’où. Les lettres sont arrivées maintenant. Nous devons tout mettre en œuvre pour préserver ces acquis. C’est pourquoi, conformément aux valeurs de paix et de dialogue que nous a léguées, le Père de la Nation, le Président Félix Houphouët-Boigny, j’ai dans mon adresse à la Nation, le lundi 9 novembre dernier, réaffirmé ma disponibilité, pour un dialogue avec l’opposition, dans le respect de l’ordre constitutionnel. Cela s’est traduit par une rencontre, le Mercredi 11 Novembre 2020, avec le Président Henri Konan Bédié, Président du PDCI-RDA à l’hôtel du Golf. C’est tout un symbole. Parce que nous avons été enfermés pendant quatre mois et demi dans cet hôtel. Je l’ai rappelé au président Bédié. J’ai dit : « mais président, nous étions là ensemble, n’est-ce pas ? » Et qui nous a mis ici en ce moment-là, en 2010 ? J’ai dit président : « Un jour je suis venu vous voir, c’était en janvier. J’ai proposé que vous soyez transporté à Daoukro qui avait été sécurisé. Et vous m’avez dit, Alassane, je reste avec toi ». Si nous avons choisi l’hôtel du Golf, tous ceux qui se font des idées sur une transition, ils peuvent toujours rêver, il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire. J’ai aussi instruit, le Premier Ministre Hamed Bakayoko à renouer le dialogue, avec le PDCIRDA et le FPI afin de leur permettre de reprendre leur place dans le dialogue politique. La Côte d’Ivoire doit continuer dans la stabilité et dans le souvenir. Nous devons nous rappeler de ce que nous avons fait ensemble pour la stabilité et le développement de notre pays. Les fauteurs de troubles, il faut les mettre de côté. Ils n’apporteront rien à la Côte d’Ivoire. Mon objectif est de rétablir la confiance entre toutes les filles et tous les fils de Côte d’Ivoire, de préserver un climat de paix et de stabilité et de poursuivre nos actions de développement. Chers frères, chères sœurs, La paix et la stabilité sont importantes pour la mise en œuvre de notre projet de société, la Côte d’Ivoire Solidaire. C’est pourquoi, je vous demande de tout mettre en œuvre pour maintenir et renforcer la paix et le vivre ensemble sur toute l’étendue du territoire national. Le RHDP a pour devoir de travailler à rassembler la Côte d’Ivoire dans toute sa diversité. Nous ne devons pas céder à la division. Je vous demande aussi de faire preuve de solidarité, de générosité, d’unité au sein des Coordinations Régionales à travers une bonne collaboration entre les Coordinations Régionales et l’ensemble des structures de base. Soyez encore plus à l’écoute des militants et de la base. Soyez sur le terrain, pour mieux encadrer et accompagner nos jeunes. Soyez en contact avec les jeunes. Au titre du gouvernement, nous avons toute une série de programme. Mais, je promets que nous allons aller plus loin. Parce que nous savons que dans les villages, il y a une certaine jeunesse désœuvrée, non formée, manipulable et qui a été manipulée. Je veux dire à cette jeunesse de ne pas céder à la manipulation. Le Premier ministre travaille déjà sur un programme pour la prise en compte de cette jeunesse. Ceci doit se faire dans la paix. J’ai la ferme conviction, que par l’engagement et le travail de chacune et de chacun de vous, dans l’union, nous parviendrons à bâtir une Côte d’Ivoire Meilleure. Nous commençons un nouveau mandat. Déjà nous sommes au travail comme pour le premier mandat Je vous remercie.
Propos retranscrits par THIERY LATT