‘’ Monsieur le président de la République de Côte d’Ivoire, bien que cela a déjà été fait, j’aimerais avant tout propos, inviter les membres des instances du parti ici présents, à se joindre à moi pour nous lever et vous faire une longue acclamation pour votre éclatante victoire. Le 9 novembre 2020, après la proclamation définitive des élections du 31 octobre dernier par le Conseil constitutionnel, sur 54% du corps électoral qui s’est exprimé, vous avez obtenu 94, 27% des suffrages. Ce taux de participation est supérieur au taux du scrutin présidentiel du 25 octobre 2015, qui a été de 52, 86%, et cela malgré les difficultés qui ont émaillé certaines localités et empêché nombre de nos citoyens d’exercer librement leur droit de vote. Au nom de toute la direction de campagne, nous vous traduisions nos chaleureuses félicitations. Je voudrais également, en nos noms à tous, vous remercier d’avoir bien voulu nous choisir pour conduire cette campagne et vous dire à quel point nous avons conscience de la confiance que vous nous témoignez en ayant fait ce choix. Votre victoire est pour nous tous une source de grande joie et d’immense fierté. C’est le lieu pour nous de rendre un hommage particulier à feu le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, président du directoire du RHDP et artisan de l’immense travail abattu. A votre suite, Excellence, nous voudrions lui dédier cette victoire, et aujourd’hui, nous le savons tous, son ombre plane sur cette rencontre. Levons-nous pour l’ovationner car de là où il est, il nous voit et nous entend. Ces résultats n’auraient pas pu être atteints sans la disponibilité, l’écoute ainsi que les orientations et les conseils toujours très avisés qui vous avez pu nous prodiguer, mais surtout nous n’aurions pas pu atteindre ces objectifs sans les moyens mis à nos dispositions tout au long de ce processus électoral. Nous voudrions vous dire merci du fond du cœur. C’est pour nous à nouveau une occasion de vous exprimer notre profonde gratitude et notre reconnaissance infinie, pour avoir accepté cet énorme sacrifice qui permet à notre pays de préserver les acquis d’une décennie d’efforts et de conserver sa stabilité et sa paix. Aujourd’hui avec du recul, ceux qui ne comprenaient pas que sans votre candidature, notre pays courait un péril grave, l’ont maintenant compris. Par monts et par vaux, plus de 3 millions d’électeurs ivoiriens et ivoiriennes ont surmonté toutes les entraves injustement créées, les actes de violence perpétrés contre eux pour ne pas exercer leur droit de vote. Ils ont utilisé tous les moyens de déplacement possible notamment à pied, à vélo, à moto ou en voiture, par les airs, par les voies lagunaires pour battre campagne et participer à ce scrutin. C’est pourquoi je voudrais adresser nos félicitations à tous les militants et militantes du monde et sur l’ensemble du territoire national qui partagent la joie de votre réélection. Pour de multiples raisons, l’élection présidentielle du 31 octobre a rencontré des difficultés, nous aurions pu atteindre des résultats allant audelà de nos attentes. Nous avons largement débattu et les responsabilités sont partagées. Au-delà de ces regrets, cela doit être un enseignement pour nous, afin d’en tirer des leçons et d’améliorer nos résultats aux échéances futures. En effet, si aujourd’hui, nous avons acquis la victoire, nous sommes conscients que pour vous donner la plénitude des instruments d’exercice du pouvoir, nous devons obtenir une large majorité au parlement. Nous voudrions donc ici par ma voix, vous donner l’assurance que dans les localités qui ont été moins performantes, nous saurons en tirer les enseignements, tous les enseignements pour vous assurer une victoire plus éclatante lors des élections législatives. Excellente Monsieur le président de la République, il faut l’avouer, vous vendre comme candidat, n’a pas été une tache particulièrement difficile. En présence de cette assistance, j’ai déjà fait l’éloge de vos qualités exceptionnelles. Mais à l’occasion de ces élections, comme on ne finit jamais d‘apprendre et de découvrir l’homme, j’ai découvert en vous, au-delà du grand homme d’Etat, un homme d’une force de caractère à nulle autre pareil. Tout a commencé avec la rupture avec le Pdci-Rda. Jamais vous n’avez attendu, imaginé que cela aurait pu arriver. Vous aviez mené le bon combat ensemble avec votre aîné et vous vous acheminiez paisiblement vers une élection avec une transmission en douceur du pouvoir à une nouvelle génération. Vous ne pouvez pas le faire, avoir certains au téléphone et sentir que le ton de leur voix a changé, comme si quelque part, ils étaient déçus de vous. Mais il fallait continuer à avancer, il fallait accepter cela parce qu’il y avait quelque chose de plus grand que tout cela. C’était la Côte d’Ivoire. Et c’est pour ça je dis bien que j’ai énoncé toutes vos qualités respectives, celle-là, je ne l’ai jamais connue. Cette force de caractère à nulle autre pareille. Cette capacité de résilience face aux agressions de tous ordres, le plus important, c’est que quelque part dans le secret de vos nuits. Le conseiller Cissé nous a quitté, quel sort ! Et pourtant il était devant vous avec son destin et chaque jour, vous faisiez le contour des difficultés et de la nécessité de continuer et vous avez continué. Mais s’il n’y avait que cela ! Il vous a fallu subir des choses qui quelques fois dans la vie, on ne le souhaite pas à une personne, même à son pire ennemi. Des collaborateurs de 30 ans, de 40 ans, des amis sur lesquels vous comptez justement pour traverser ce moment important de l’histoire de notre pays, vous ont quitté. Certains ont même été candidats contre vous, quel sort et pourtant il vous a fallu vivre cela dans une période difficile. C’est vrai, tout cela était dur à vivre et il fallait le supporter, la vie appartient au créateur, il donne et il reprend. Nous sommes des hommes, nous avons la peine, mais les croyants dont vous faites partie savent confier à Dieu ce qui est à Dieu et aux hommes ce qui est aux hommes et vous avez su surmonter, et les décès et les traîtrises. Monsieur le président de la République, moi qui ai eu la chance de voyager avec vous de par le monde, votre réputation et imputation, tout ce qu’en une vie comprise vous avez construit ; tout le crédit que vous avez obtenu en Afrique comme leader, aux Etats-Unis, en Europe dans vos fonctions, accepter d’être candidat était de prendre le risque de remettre en cause cette réputation qui était l’essence de votre être. Voir des amis vous appeler et vous dire, ‘’non monsieur le président de la République, cela ne vous ressemble pas, vous ne pouvez pas le faire’’. Avoir certains au téléphone et se rendre compte que le ton de leur voix a changé, comme s’ils étaient déçus de vous, mais il fallait dormir avec cela et l’accepter parce qu’il y avait quelque chose de plus important que tout cela et c’était la Côte d’Ivoire. C’est pour cela que je dis monsieur le président de la République, bien que j’ai évoqué toutes vos qualités intellectuelles et professionnelles, celle-là, je ne la connaissais pas. Cette force de caractère à nulle autre pareille, cette capacité de résilience face aux agressions les plus importantes que, quelque part dans le secret des nuits vous deviez vivre difficilement. Mais ce qui fait votre force monsieur le président, est que quand vous vous trouviez devant nous, vous ne laissiez rien transparaitre, parce que vous deviez nous donner la force du combat. Parce que le moindre signe de faiblesse de votre part, nous aurait rendus faibles. J’ai rencontré dans ma vie peu d’hommes, et je ne crois pas que j’en rencontrerais en un si court temps, ont connu de telles agressions du destin et de la vie et qui ont su garder leur sérénité, rester eux-mêmes et rester au combat comme vous l’avez fait. Voilà pourquoi je voudrais particulièrement vous remercier aujourd’hui, parce que ce que j’ai vu de mes yeux et ce que j’ai vécu, c’est un homme de grande conviction, de grand courage, mais également un homme de grande compassion et de grandes décisions. Nous nous sommes rencontrés à plusieurs réunions, mais au moment où il fallait prendre de grandes décisions, vous avez pris la décision. Au moment où il n’était opportun de prendre une décision, vous n’avez pas pris la décision, mais ni votre main, ni votre cœur n’ont jamais tremblé face à l’adversité. Je voudrais monsieur le président vous remercier. Pour terminer, je voudrais dire à tel point nous sommes fiers de vous avoir comme président de la République encore une fois de plus. D’avoir non seulement un grand intellectuel, un grand professionnel, d’avoir un grand amoureux de son pays, mais d’avoir un homme fort, résilient, un homme sur lequel on peut s’adosser et on peut compter à un moment où la Côte d’Ivoire doit relever les défis du développement et reproduire deux fois plus vite, deux fois plus grand, ce que vous veniez de faire au cours de ces dix dernières années. Merci à Dieu et merci au ciel de vous avoir. Oui, monsieur le président vous êtes fort et vous êtes très fort. Vous avez toute une armée pour tout faire. Mais dans la lignée des grands, je veux ici rappeler cette phrase dans laquelle vous vous inscrivez qui dit que le dialogue est l’arme des forts et parce que vous êtes fort, vous avez tendu la main. Parce que vous êtes fort et vous aimez votre pays, ce n’est pas de la faiblesse monsieur le président. Vous avez tendu la main et cette main de la paix vous l’avez tendue et vous l’avez prise et n’avons aucun doute que les jours, les semaines et les mois qui arrivent ramèneront la Côte d’Ivoire à la paix, à la stabilité pour lesquelles vous avez fait tant d’efforts et combattu. Dieu fera en sorte que tout cela et tout ce combat ne soit pas mené en vain. »