C’est la consternation totale sur la planète musicale ! Sur les cinq continents, la mort, dans un intervalle d’une semaine, de ces trois icônes, jette un véritable émoi au sein des mélomanes et, particulièrement, dans le cœur de leurs millions de fans de par le monde. D’abord, ce sont les aficionados de la musique afro-américaine, la Salsa, qui reçoivent un coup de massue à cause du rappel à Dieu de Johnny Pacheco. Considéré comme l’un des pères de la Salsa, l’artiste est mort, le 15 février dernier, à New York à l’âge de 85 ans. Selon un message de Cuqui Pacheco, l’épouse du Maestro, Johnny Pacheco a tiré sa révérence « dans la paix ».Né le 25 mars 1935 dans la ville dominicaine de Santiago de los Caballeros, Juan Azarias Pacheco, devenu par la suite Johnny Pacheco, était arrivé à New York avec sa famille alors qu’il était enfant. Après des études musicales à la célèbre « Juilliard School » de New York, il avait commencé sa carrière dans les années 1950 et avait accédé à la célébrité avec l’orchestre « Pacheco y su Charanga ». Il avait fondé en 1964 « Fania Records » avec l’avocat Gerald «Jerry» Masucci, label par lequel sont passées des icônes de la Salsa telles que Celia Cruz, Hector Lavos ou Willie Colon. Un séisme dans le monde Des puristes de cette musique afrocubaine, la Côte d’Ivoire en compte de nombreux regroupés au sein des organisations telles que « Ivoire Salsa Association », « le Club des amis de la Salsa », pour ne citer qu’elles. Des icônes de la culture ivoirienne telles que Balliet Bléziri Camille, Bamba Bakaray sont entre autres » Salsero » qui concourent à la promotion de cette musique qui transcende les frontières et les âges. Le lendemain, c’est au tour de la star française du Reggae, Tonton David, de déposer le micro à l’âge de 53 ans. Tonton David, dans les années 1990, notamment pour ses tubes « Chacun sa route », « Peuples du monde », « Allez leur dire » ou « le Blues des racailles », avait poursuivi sa carrière loin des projecteurs, des mondanités et loin de ses succès de jeunesse. Tonton David ne s’était pas arrêté de chanter. Il avait sorti 5 albums dans les années 2000, le dernier datant de 2009, et continuait à se produire régulièrement sur de petites scènes. Selon les informations, le chanteur était en studio pour son 10ème album. Après sa disparition, sa famille organise une cagnotte pour récolter des fonds destinés aux obsèques et à la parution de ce disque posthume. Quant à l’artiste jamaïcain U Roy, de son vrai nom Ewart Beckford, légende du Reggae, il est décédé à l’âge de 78 ans en Jamaïque, son pays. Il reste celui qui a révolutionné la musique jamaïcaine, dans les années 1970. Légende du Reggae et du Dancehall, il est notamment connu pour avoir inventé et popularisé l’art du « toasting ». Considéré comme l’un des tout premiers « deejays » ou « DJ » (Disc jokey » dans les années 1960-70, il était également connu sous le nom de « The Generator ». Né à Jones Town, en 1942, U Roy a commencé sa carrière musicale au tout début des années 1960. Il est auteur d’une vingtaine d’albums, dont le dernier « Rebel in Styylle » est sorti en 2019. Par-dessus tout, la mort, dans un intervalle d’une semaine, de ces trois icônes de la musique mondiale jette l’émoi au sein des mélomanes.
JEAN ANTOINE DOUDOU