« En Côte d’Ivoire l’avenir des Industries culturelles et créatives (Icc) ne se pose plus. En effet, par la volonté du président de la République, Alassane Ouattara, la culture fait partie des trois axes prioritaires contenus dans le Plan national de développement (Pnd 2021-2025), intégrant un dispositif réglementaire qui permet la création d’emplois pour les jeunes, respectueuse du genre et du développement durable ». Ce message, Mme Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie, l’a passé, lors des assises de la Conférence mondiale de l’Unesco sur les politiques culturelles et le développement durable dénommée « Mondiacult » dont l’édition 2022 s’est déroulée du 27 au 30 septembre dernier à Mexico, capitale du Mexique.
Conduisant la délégation ivoirienne, à ce rendez-vous de la Culture, le plus important au Monde, Françoise Remarck a présenté, à l’Auditorium national de Mexico, en présence de plus de 110 ministres et plus de 150 organisations intergouvernementales, les acquis, les avancées et les perspectives de la Côte d’Ivoire dans le secteur culturel, en pleine évolution, influencé par les changements sociétaux et la transformation numérique.
« L’avenir de l’économie créative », c’est le thème de cette rencontre de haut niveau où la première responsable des arts et de la culture en Côte d’Ivoire a également, dans sa communication du 29 septembre, expliqué qu’en Côte d’Ivoire, « il y a toujours eu une prise de conscience de ce que les industries culturelles et créatives pouvaient apporter une plus-value au développement ». Et cela, en s’appuyant sur une citation du Président Félix Houphouët-Boigny, père de la nation ivoirienne qui, le 7 août 1972, disait : « Notre développement est un tout qui ne peut se satisfaire des seuls chiffres et graphiques de production. L’économie ne pouvant être la seule mesure de l’homme, il est donc indispensable de donner maintenant une dimension nouvelle à notre développement, en y intégrant, une part plus importante à la culture ».
Il est clair, cette conférence a été la tribune idoine, pour tous les pays présents, d’expérimenter que grâce à une politique volontariste de certaines nations, les créateurs, les acteurs et les professionnels du secteur des industries culturelles et créatives contribuent, de manière significative, à l’économie de leur pays et en termes d’employabilité. C’est le cas de la Corée du Sud, du Nigéria et du Bénin.
« Notre pays, la Côte d’Ivoire, est une terre de créativité et de formation. Elle est riche de 60 groupes ethniques et ses 529 festivals constituent une source d’inspiration permanente. En outre son patrimoine culturel est reconnu par l’Unesco. Notre jeunesse culturelle est créative, connectée, consciente des enjeux autour du Développement durable », s’est réjouie la ministre en citant, entre autres, Laetitia Ky (art sculptural capillaire) qui fédère plus de 23 millions de vues sur TikTok ; Désiré Mounou qui, par son « Pop art » fait du recyclage de pièces électroniques usagées son art.
Assurément, Mondiacult a été l’occasion, pour la Côte d’Ivoire, de montrer qu’elle est déjà dans l’action, en matière d’économie créative.
Sur place, la ministre a signé un accord de coopération bilatérale avec l’Institut national des Beaux-Arts et de la Littérature et finalisé un partenariat avec le Musée d’Anthropologie de Mexico.
Jean Antoine Doudou
(Source : Sercom)