En plus des mécanismes de l’Etat, les médias sont un puissant outil dans la lutte contre la corruption. C’est en cohérence avec ce rôle des médias que le ministère de la Bonne gouvernance et de la Lutte contre la Corruption veut les impliquer afin d’atteindre son objectif qui est de bouter hors des frontières ivoiriennes la corruption sous toutes ses formes. Dans cette dynamique, le ministre Zoro Ballo Epiphane a lancé, le lundi 4 juillet 2022, à l’Hôtel Rose Blanche de Cocody, la plate-forme des journalistes d’investigation. Selon lui, le projet est initié en partenariat avec la coopération allemande « GIZ » pour permettre aux hommes de médias de prendre une part active à la lutte contre la corruption. Ce fléau qui fait perdre, à la Côte d’Ivoire, 4 à 5 % de son Produit intérieur brut (Pib). Ainsi, le ministère attend créer un cadre de collaboration avec les médias, former et sensibiliser les professionnels des médias et faire des médias des partenaires dans la lutte contre ce fléau. «Pour réussir la lutte contre la corruption, il faut associer toutes les composantes. Les médias au regard de l’ordonnance de septembre 2013, relative à la lutte et à la prévention contre la corruption, sont des acteurs essentiels dans ce combat que nous avons tous à mener. Chers professionnels des médias, entre l’Etat et vous, dans la lutte contre la corruption, c’est un partenariat qu’il faut renforcer, qu’il faut consolider. Et ce projet de plate-forme permettra, dans son exécution, cette collaboration», a-t-il expliqué. Tout en comptant sur l’engagement des hommes de médias, le ministre croit en la réussite de ce projet qui dure deux ans. Car, a-t-il estimé, pour mener à bien notre mission de combattre la corruption, «il faut l’implication du quatrième pouvoir détenu par les hommes de médias que vous êtes».
Livrant le message du président du Conseil exécutif de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Tchê Bi Tchê, 3ème vice-président de Jean Claude Coulibaly, a rassuré le ministre et ses partenaires sur la détermination des journalistes d’investigation à accompagner la lutte contre la corruption.
Parce que, conscients que la corruption, dans un pays «freine l’investissement, le développement et menace quelques fois la sécurité», a pour sa part, rapporté Agnès Kraidy, conseillère technique du ministère de la Communication et de l’Economie numérique.
La présentation de l’état de la corruption dans le monde, en Afrique, en Côte d’Ivoire et la présentation du lien d’inscription sur la plateforme ont été le clou de la cérémonie.
Jad