L’Afrique peut-elle aspirer à un leadership mondial ? Pour Ababacar Mbengue, professeur titulaire de classe exceptionnelle des universités françaises, il n’est pas du tout utopique de poser cette question. Tant le continent africain présente aujourd’hui des potentialités énormes. Notamment au niveau géographique, économique et agricole. L’universitaire, sur invitation du Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI) et l’Amicale des anciens enfants de troupe du prytanée militaire de Saint Louis, au Sénégal (AAET-PMS-CI), a animé le samedi 2 juillet 2022, une conférence débat sur le thème : « Concevoir et bâtir le leadership mondial de l’Afrique ».
Ababacar Mbengue, lui-même ancien enfant de troupe de prytanée militaire de Saint Louis, a commencé par dire que l’équation du développement des pays fait appel à plusieurs variables. Dont la possession de la science, de la technologie et de l’organisation. Au vue de cela, la place actuelle de l’Afrique sur l’échiquier mondial n’est guère reluisante. Le continent noir étant pratiquement le dernier de la classe. Parce que se caractérisant par les épidémies, les guerres, les conflits armés, la corruption, etc. « Tout cela montre l’étendue du travail à faire », a-t-il indiqué. Toutefois, a poursuivi le conférencier, « L’Afrique peut trouver le chemin entre le mur et l’affiche. Il lui suffit d’avoir confiance en soi et d’entrer en dialogue avec les autres ». Cela, a insisté Ababacar Mbengue, est possible quand on sait que d’ici 2100, l’Afrique fera plus de 39% de la population mondiale. Plus de 50 villes africaines auront plus d’un million d’habitant, donc un véritable marché économique. Par ailleurs, le continent africain possède 60% des terres arables du monde. Tout cela, dira-t-il, légitime le leadership mondial de l’Afrique. « Il nous faut oser imaginer et bâtir », a-t-il conclu.
Dr Sangaré Yaya, secrétaire exécutif du FONSTI et président d’AAT-PMS-CI a expliqué que cette conférence débat s’inscrivait dans le cadre des activités de l’association. Pour lui également, il est important que les Africains se saisissent de la question du développement du continent et l’abordent selon leur vision.
Dao Maïmouna