Un programme riche et varié. Cette année, malgré la Covid19, le Goethe-Institut Côte d’Ivoire entend occuper toute sa place sur la scène culturelle en Côte d’Ivoire, à travers une kyrielle d’activités visant d’une part à accompagner la création artistique et d’autre à promouvoir la langue allemande. Mais, pour cet institut, 2021 est surtout une année spéciale, car elle marque les 50 ans de sa présence sur le sol ivoirien. « Nous allons célébrer en novembre notre 50ème anniversaire. Les festivités s’articuleront autour de trois axes principaux : une fête, un programme culturel et un regard un peu plus approfondi sur l’importance de la langue allemande en Côte d’Ivoire à travers une conférence qui enregistrera la contribution des chercheurs sur la relation entre la langue allemande et la Côte d’Ivoire », a expliqué M. Rainer Hauswirth, Directeur général du Goethe-Institut Côte d’Ivoire, lundi 22 mars dernier, au cours d’une rencontre avec la presse, dans les locaux de cet institut à Cocody. Selon lui, sa structure s’est adaptée au contexte de la Covid-19 et propose désormais des cours d’allemand en ligne et en présentiel. De plus, le Goethe-Institut travaille en étroite collaboration avec des écoles partenaires (Pasch), toutes, des établissements d’excellence à savoir : le lycée Sainte-Marie de Cocody, le lycée Jeunes Filles de Yopougon, le lycée Mamie Adjoua de Yamoussoukro, le lycée scientifique de Yamoussoukro et le lycée municipal Djibo Sounkalo de Bouaké. Faut-il le noter, avec 436 940 auditeurs, la Côte d’Ivoire est le pays qui compte le plus d’apprenants d’allemand en Afrique, devant l’Egypte (405 262) et le Cameroun (239 815). Comme en 2020, le Goethe-Institut reconduit son soutien aux scènes dynamiques ivoiriennes sous une nouvelle appellation, Fonds a(rt) venir, qui remplace l’initiative «On est ensemble ». «Ce que nous voulons soutenir, c’est une haute qualité artistique, une dimension au-delà du purement local, une création pertinente pour un public international. Les projets doivent être soumis au plus tard le 30 avril 2021 afin de permettre à des jurys spécialisés de sélectionner ceux qui seront retenus», a précisé Rainer Hauswirth. Un cinquantenaire célébré en trois actes Le Goethe-Institut prévoit aussi des concerts, tous les deux mois, axés sur la musique de recherches. Le premier spectacle, a annoncé son DG, aura lieu le 23 avril, avec en attraction Jahelle Bonee. De même, il proposera un apéro littéraire, qui se veut un cadre d’échanges autour du livre et avec un auteur sur son œuvre. Quatre éditions sont prévues en 2021. A cela s’ajoutent des projets innovants dont « Museum Futures-Africa », qui a pour but de réinventer l’avenir des musées en Afrique ; «Learning feminisms » qui sera marqué par le lancement du site web « House of Africa, Feminisms » avec des histoires, des podcasts, des vidéos et textes de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Rwanda, de l’Afrique du Sud, du Kenya etc.; « Africomics » qui vise à promouvoir et renforcer l’utilisation de la bande dessinée ou du roman graphique comme moyen d’expression artistique, sociale et culturelle via les frontières linguistiques sur le continent africain. Sans oublier « Co-habitation », une recherche sur la relation entre humains et animaux dans l’espace urbain ou encore une série de six podcasts de 20 minutes chacun intitulée « Quand on parle de durabilité », et liée au développement durable selon l’agenda 2030 promulgué par les Nations unies. Le Goethe-Institut envisage, par ailleurs, de transformer sa salle internet en un Méga Space doté d’une imprimante 3D qui, en plus des recherches, abritera des ateliers digitaux, des jeux de réalité virtuelle. La danse figure également en bonne place sur l’agenda du Goethe-Institut Côte d’Ivoire avec notamment le Salon de la danse, la Biennale internationale de la danse (Gbonhi 2021) ; les festivals «Un pas vers l’avant» (27 août-12 septembre) et AfrikUrbanarts ( 16 -18 mai). Tout comme les rendez-vous phares habituels : Le Divan NordSud (tribune d’échanges transdisciplinaires sur le discours postcolonial) ; Point de vue (plateforme de diffusion et d’échanges autour du cinéma) ; Ciné Droit Libre Abidjan (festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression, 17-20 novembre) ; et Ayada Lab (programme intensif d’incubation et d’accélération franco-allemand pour l’Afrique de l’ouest).
Y. SANGARÉ