L’USAID (United States Agency International Development) a lancé le 11 mai à Korhogo, le Projet d’Appui à l’accès des Femmes à la Propriété Foncière (AFPF).Le projet a été expliqué à la chefferie traditionnelle, aux autorités administratives, aux élus locaux et aux organisations féminines.
Reparti sur six régions du Nord (Poro, Tchologo, Béré) et de l’ouest (Tonkpi, Cavally, Guémon), le projet AFPF qui dure trois ans porte sur des campagnes de sensibilisation, des plaidoyers, des communication sur le foncier et les droits des femmes. Il vise à faciliter l’accès des femmes aux services d’assistance juridique et à faire la médiation des conflits dans les zones rurales et urbaines pour assurer leur accès à la terre. Le but final du projet étant de contribuer à la cohésion sociale, à la réduction des conflits fonciers et à permettre aux femmes de participer au développement économique de leurs communautés.
Modérateur d’un panel sur les enjeux des droits fonciers des femmes, Terah De Jong, le chef du projet, a indiqué que le programme a entamé sa phase de démarrage en octobre par des communications visant à faire connaitre le contexte social dans lequel le projet a été adopté. Ainsi, un contact a été établi avec les membres du corps préfectoral pour les informer sur les enjeux de l’AFPF et bénéficier de leurs conseils. Il a révélé qu’en matière de sécurisation foncière, les femmes sont marginalisées en dépit des efforts consentis par l’Etat et ses partenaires. Il a remis aux parties prenantes le rapport de l’enquête de terrain sur le sujet.
Présidant la cérémonie au nom du préfet de région, Lobouénée Michèle Hortense Amani, préfet de Dikodougou, a salué la pertinence du projet. « La problématique des droits fonciers des femmes qui se pose sur l’ensemble du territoire est particulière dans les régions du grand nord. Elle met en exergue la superposition du droit politique et les termes de valeurs traditionnelles», a-t-elle indiqué.
Mack Dakota, Correspondant