Discret, mais efficace sur le terrain, N’Guessan Ahondjon Mathias défendra les couleurs du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) lors des élections régionales du 2 septembre 2023 dans le Moronou. Dans cet entretien, il remercie le président du RHDP, Alassane Ouattara, pour la confiance qu’il a bien voulue placer en sa personne, et affiche ses ambitions pour le Moronou.
Le Patriote : Vous êtes le candidat du RHDP aux régionales dans le Moronou. Comment appréhendez-vous cette confiance de la direction de votre parti ?
N’Guessan Ahondjon Mathias : Je voudrais, avant toute chose, exprimer ma gratitude au Président de la République, S.E.M Alassane Ouattara, qui a bien voulu me faire confiance pour conduire le parti à la victoire. Je n’oublie pas le président du directoire de notre parti et tous les membres du directoire. Je fais une mention spéciale au guide du Moronou, l’inspecteur d’Etat Ahoua N’doli Théophile pour son encadrement et pour avoir porté notre candidature.
LP : Sur le terrain, vous affronterez le président sortant, le Premier ministre Pascal Affi N’guessan pour le compte du FPI, et Mme Aka Véronique pour le compte du PDCI. Quels sont vos atouts pour vaincre ces deux adversaires redoutables ?
NAM : Mon parti, le RHDP, m’a choisi parmi tant de cadres méritants. C’est une marque de confiance. Il nous appartient de nous battre pour gagner ces élections afin de mériter davantage cette confiance. Mais, je ne suis pas seul. Avec des frères et sœurs mobilisés et qui ont soif de développement, nous irons chercher cette victoire. Nous avons en face, à vous écouter, deux adversaires qui ont déjà géré la région. Les populations les ont déjà vus à l’œuvre. Il leur appartient de nous essayer également. En cinq ans, on peut faire beaucoup. Il y a aussi le candidat désigné par le PPA-CI que vous avez oublié, M. Ahoua Don Mello. C’est une élection ouverte. Je demande donc à mes parents, à mes frères et sœurs, de m’accorder cinq ans. Si au terme des cinq ans, ils ne voient pas de changement dans la région, qu’ils me retirent leur confiance. C’est un pari de développement que je prends devant toute la population de notre région.
LP : L’un de vos adversaires est votre beau-père, en l’occurrence Pascal Affi Nguessan. Dans quel état d’esprit allez-vous l’affronter ?
NAM : Serein et imperturbable. Certes, le Premier ministre Pascal Affi N’guessan est un homme politique mâture. Il sait qu’en politique, les militants sont des soldats à la disposition du parti. Et mon parti, le RHDP, m’a envoyé en mission, je ne fais qu’accomplir cette mission. Il y a quelque temps, l’un de vos confrères me posait cette même question. Je lui avais répondu entre autres, que le Premier ministre Pascal Affi N’guessan est le président du Front Populaire Ivoirien (FPI), tandis que son grand-frère qui est mon beau-père est un membre influent du RHDP, tout comme sa fille. Aux élections municipales de 2018, à Arrah, mon épouse a affronté le candidat du FPI désigné par le président de ce parti, dans un esprit de saine compétition et de respect. Lors de la présidentielle de 2020, pendant que mon épouse, mon beau-père et moi, en notre qualité de militants du RHDP, faisions campagne pour notre candidat, le Président Alassane Ouattara, le Premier ministre Affi et d’autres leaders de l’opposition défendaient une autre position, sans la moindre conséquence sur l’unité familiale. Je voudrais à nouveau, vous rassurer que cette famille sait faire la politique. Ne vous inquiétez donc pas.
LP : Si vous êtes élu, au soir du 2 septembre prochain, quels seront vos chantiers prioritaires ?
NAM : Pour nous, tout est priorité dans la région. Il faut apporter une touche dans tous les secteurs. Je peux simplement vous assurer que si mes parents me font confiance, nous allons servir cinq ans de transformation à la région du Moronou. Je suis un homme de parole et d’actions. J’invite les uns et les autres à nous faire confiance.
Propos recueillis par Y. Sangaré