Dans cet entretien, le ministre-gouverneur Gaoussou Touré explique l’attachement profond des populations de son district au président de la République, Alassane Ouattara. Aussi lance-t-il un appel à la cohésion des fils et filles du Denguélé.
Le Patriote : Lors de la célébration éclatée du Maoulid 2022 dans le District du Denguélé, qui s’est achevée, le mardi 11 octobre dernier, à la grande mosquée d’Odienné, vous avez insisté sur les prières pour le président de la République. Pourquoi ?
Gaoussou Touré : C’est tout à fait normal que le district du Denguélé multiplie les prières et les bénédictions pour le président de la République. D’abord c’est parce qu’il en est le fils le plus illustre. L’autre grande raison, c’est qu’Alassane Ouattara a transformé notre district. Je ne vous apprends rien en ce qui concerne ces projets de développement réalisés dans nos régions du Kabadougou et du Folon. Grâce à Alassane Ouattara, tout le monde voit bien qu’entre le Denguélé d’hier et celui d’aujourd’hui, c’est le jour et la nuit en termes d’infrastructures de base réalisées. Quand Dieu vous donne un tel président, il faut prier pour qu’il reste longtemps et en bonne santé. C’est d’ailleurs pour cela que depuis maintenant deux ans, nous consacrons les festivités du Maoulid à Minignan à des prières et bénédictions pour le président de la République.
LP : Mais, le Denguélé est réputé être le plus pauvre des 12 districts de Côte d’Ivoire…
GT : Vous avez raison. Le District autonome du Denguélé est effectivement le plus pauvre du pays si on s’en tient à la définition de la Banque mondiale qui classe sous le seuil de la pauvreté tout individu qui gagne moins d’un dollar par jour. Dans le Denguélé, les chiffres officiels indiquent que nous gagnons moins de la moitié du dollar. C’est une réalité. Nous sommes certes les plus pauvres, mais le président nous a donné les armes pour sortir de la pauvreté. Après l’électricité et l’eau potable dans pratiquement tous les villages, la plupart des routes qui étaient impraticables sont en cours de bitumage, l’espoir est permis. Et cerise sur le gâteau, il a érigé nos régions du Kabadougou et du Folon en district autonome, en me faisant l’honneur de me nommer à la tête de cette entité. La balle est désormais dans notre camp. C’est à nous, filles et fils du Denguélé de nous mobiliser pour booster le développement dans le district. Nous en avons les ressources. Et quand je dis que je suis satisfait de la célébration de l’édition 2022 du Maoulid, c’est surtout parce que les guides religieux, les imams ont appuyé le message que je lance toujours aux cadres depuis ma nomination à la tête du district. Ce message, c’est de taire les querelles intestines et de se rassembler autour du développement de notre district. Nous avons des compétences dans tous les domaines. Que chacun vienne jouer sa contribution pour sortir notre région de sa situation.
LP : Que proposez-vous concrètement à ces cadres qui seraient sensibles à votre message ?
GT : Dans le Denguélé, nous avons d’immenses potentialités inexploitées. Je prends l’exemple de l’agriculture sur lequel je compte m’appuyer. Notamment la culture du riz, du soja, du maïs, du coton, de l’anacarde… Nous avons plus de 100 000 hectares de terres arables que nous pouvons mettre en valeur… Dans chacune des spéculations que j’ai citées, nous voulons soutenir fortement les paysans, par la mécanisation, l’apport d’intrants, y compris l’implantation d’usine de transformation sur place… Mon ambition, c’est de faire du district du Denguélé, le grenier de la Côte d’Ivoire en céréales dans un court terme. Plus précisément à l’horizon 2030. Certes, nous sommes aujourd’hui le district le plus pauvre. Mais, je ne doute pas que nous serons le district le plus riche dans les prochaines années, s’il plait à Dieu.
LP : Justement, comment comptez-vous relever ce challenge ?
GT : Nous le pouvons, ensemble avec tous les cadres. C’est pour quoi, l’une de nos priorités, c’est l’entente entre l’ensemble des cadres, ensuite que chaque cadre apporte sa contribution à la construction du district. Les imams ont prié et fait des bénédictions dans ce sens. Nous continuons de prier pour que ces bénédictions s’exhaussent. En effet, nous comptons réaliser tous nos grands projets en nous appuyant sur le secteur privé. Que chaque cadre à son niveau réfléchisse sur ce qu’il peut apporter à notre région, notamment en termes de développement agricole. Nous sommes certes aujourd’hui, les plus pauvres, mais l’espoir est permis. Je réitère mon appel aux uns et aux autres : mettons-nous ensemble et participons tous au développement pour nous sortir de l’extrême pauvreté. Je suis un croyant et je pense que les prières et bénédictions de nos guides religieux seront exaucées.
LP : Pour finir, quels enseignements tirez-vous de l’édition 2022 du Maoulid dans le Denguélé ?
GT : C’est un ministre gouverneur en joie, très satisfait de ce qu’il a entendu durant toutes les étapes de l’édition 2022 du Maoulid dans le Denguélé. D’Odienné à Minignan, en passant par Kélindjan, Dabadougou, Samatiguila et Tiémé, les populations et les guides religieux ont prié pour la paix et la cohésion dans le district du Denguélé, et au-delà, dans toute la Côte d’Ivoire. Tous les imams ont fait des prières pour son Excellence, le Président de la République, Alassane Ouattara.
Propos recueillis par YS