C’est en 2008 que « l’Assemblée générale des Nations unies a adopté le paragraphe 58 de la résolution des Nations unies sur la pêche (A/RES/63/112) qui a fait part de préoccupations concernant ‘‘les liens possibles entre les organisations internationales de criminalité et la pêche illégale’’ ». L’Assemblée générale a demandé de tenir compte des régimes juridiques et des recours distincts en vertu du droit international, applicables à la pêche illégale et aux crimes organisés internationaux.
Le gouvernement ivoirien, à travers le ministère des Ressources Animales et Halieutiques, vient de marquer son « adhésion à la Déclaration Ministérielle contre la criminalité dans l’industrie des pêches à l’occasion de la Conférence Blue Justice Initiative organisée le 23 mars 2023, à Copenhague au Danemark ». L’adhésion de la Côte d’Ivoire a été matérialisée par la signature de cette déclaration le jeudi 23 mars dernier, depuis Abidjan par le ministre en charge des Ressources Animales et Halieutiques Sidi Touré, en y participant en visioconférence.
A l’en croire, « la Côte d’Ivoire n’est jamais restée en marge des initiatives mondiales visant à contrecarrer toutes formes de Pêche illégale non règlementée et non déclarée ». C’est pourquoi, le Gouvernement ivoirien, a-t-il indiqué, a remercié « la Norvège d’avoir suivi activement l’appel lancé par l’Assemblée Générale des Nations-Unies et financé les initiatives dont les résultats permettent une meilleure compréhension sur la criminalité transnationale organisée dans l’industrie des pêches ». Puis de féliciter les initiatives prises pour la mise en œuvre de l’appel lancé par l’Assemblée générale qui donnent suite aux préoccupations concernant les liens possibles entre le crime organisé et la pêche illégale » et « le financement des initiatives qui améliorent aujourd’hui les connaissances et compréhension de ces connexions possibles ».
Sidi Touré a fait savoir que la Cote d’Ivoire « partage dans ce cadre, une vision commune » à savoir « l’impérieuse nécessité de renforcer les capacités mondiales de lutte contre la criminalité transnationale organisée dans le secteur des pêches ».
Sont assimilés aux Crimes de pêche – la pêche illégale, le blanchiment d’argent, la traite des êtres humains, la corruption, l’évasion et les fraudes fiscales et douanières qui compromettent les efforts de gestion des pêches, la bonne gouvernance, les moyens de subsistance et la base de revenus des pays affectés. Selon le ministre « cette activité transnationale comprend des crimes commis tout au long de la chaîne d’approvisionnement et de valeur des pêcheries, incluant la pêche illégale, la corruption, la fraude fiscale et douanière, le blanchiment de capitaux, le détournement de fonds, la falsification de documents et la traite des êtres humains ».
Pour lui, « une coopération entre toutes les régions du monde est nécessaire afin de venir à bout du « flux intercontinental de produits de la pêche illicite, d’argent illicite et de victimes de la traite d’êtres humains » qui « apparaît dans les cas de criminalité transnationale organisée dans l’industrie mondiale de la pêche ». Pour finir, il a rappelé le « besoin d’un soutien continu au plus haut niveau et de la nécessité d’une sensibilisation sur ces questions par des événements tels que le Symposium international sur la criminalité dans le secteur de la pêche ». Pour rappel,
AC (Sercom)