Les institutions supérieures de contrôle réaffirment leur indépendance
La 9ème assemblée générale de l’Association des Institutions Supérieures de Contrôle ayant en commun l’usage du français (AISCCUF) s’est achevée, hier à Abidjan. Comme principale résolution, l’association a réaffirmé l’indépendance des Institutions supérieures de contrôle (ISC) face au pouvoir exécutif et au pouvoir législatif. « Une ISC ne doit pas dépendre de l’exécutif, encore moins du législatif. Elle doit être à équidistance entre les deux », a indiqué Kanvaly Diomandé, président de la Cour des comptes de Côte d’Ivoire, pour qui la tenue de cette 9ème assemblée générale en Côte d’Ivoire, constitue un avantage pour la Cour des comptes ivoirienne. « En organisant cette assemblée générale à Abidjan, nous avons l’occasion de faire connaître l’ISC de la Côte d’Ivoire au sein de la Francophonie, nous avons l’opportunité de valoriser davantage nos travaux, et surtout de partager des bonnes pratiques avec toutes les autres ISC », a-t-il indiqué. Répondant à une question sur l’endettement publique des pays africains, Kanvaly Diomandé a rassuré que le clignotant est vert pour la Côte d’ Ivoire. « En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, nous n’avons aucun clignotant au rouge. Le ratio dans la zone UEMOA doit être inférieur à 70% et la Côte d’ivoire est très loin pour le moment. Chaque ISC est invitée à surveiller de près l’endettement de son pays », a révélé le président de la Cour des comptes ivoirienne. Elu nouveau président de l’AISCCUF, le président de la Cour des comptes du Sénégal, Mamadou Faye a décliné les prochaines priorités de l’association. Il s’agit, principalement, d’améliorer la communication et de faire connaitre les institutions qui, à l’en croire, demeurent méconnues ; rendre l’association plus performante. Pour ce faire, il a exhorté les institutions membres à développer davantage le professionnalisme. En outre, il a insisté sur la production de rapports de qualité, en quantité et dans le délai ; la célérité dans le traitement des dossiers pour garantir l’actualité de la production ; l’exigence de l’information régulière, l’exigence de conformité avec le statut de magistrat et l’exigence de crédibilité. « Nous devons être compétents avant d’être indépendants », a-t-il souligné. Retenons que l’AISCCUF est un cadre d’échanges entre les ISC de l’espace francophone. Elle a pour objectif de faciliter les rencontres entre ses membres, d’organiser leur coopération, d’encourager la diffusion des normes internationales et des bonnes pratiques et de concourir au renforcement des capacités par la formation et l’assistance technique.
SOGONA SIDIBÉ