Une rencontre familiale. Présent en France depuis quelques jours pour une visite de travail et d’amitié, Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale, a rencontré samedi dernier la diaspora ivoirienne de France à l’ambassade de Côte d’Ivoire. Il avait à ses côtés l’ambassadeur Maurice Bandaman, les professeurs Maurice Kacou Guikahué du PDCI et Hubert Oulaye du PPA-CI ainsi que des députés du RHDP. « Nous devons tous nous engager dans le processus de réconciliation. Ce n’est certes pas quelque chose que nous allons avoir du jour au lendemain mais nous devons résolument y aller pour nous, nos enfants et la Côte d’Ivoire. Ce qui fait vivre un homme, c’est l’espoir et la conviction qu’on doit y arriver et on va y arriver. Nous n’avons pas le droit de laisser aux prochaines générations une Côte d’ivoire déchirée. Je vous appelle à vous rassembler pour la Côte d’Ivoire », a-t-il fait savoir.
Le président de la chambre basse du parlement ivoirien a saisi également l’occasion pour présenter sa vision pour l’institution qu’il dirige. Adama Bictogo a dit avoir pris l’engagement de faire de l’Assemblée nationale un instrument d’intérêt public accessible aux populations et engagé dans la promotion des valeurs. « Notre visite s’inscrit dans le cadre de la diplomatie parlementaire qui est un axe important de notre politique de gouvernance. Nous avons parlé de renforcement des relations bilatérales en matière d’économie, d’éducation, de formation, de sécurité et de partenariat économique entre les sociétés françaises et ivoiriennes », a-t-il expliqué.
Il a salué Maurice Bandaman, ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire près de la France, pour sa disponibilité et le travail remarquable accompli. Il a ensuite fait l’étalage des conséquences de la guerre russo-ukrainienne qui a un impact considérable sur les économies africaines. « La cherté de la vie est une résultante de cette guerre. Et c’est pour répondre à l’inflation que le président de la République a décidé de revaloriser la situation sociale des fonctionnaires et agents de l’Etat. Il faut saluer à sa juste valeur le geste du président de la République qui est très attentif aux préoccupations des Ivoiriens » a-t-il fait savoir.
Les Ivoiriens de la diaspora ont profité de cette occasion pour égrener les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Il s’agit essentiellement de leur représentativité dans les institutions de la République notamment au Sénat, à l’Assemblée nationale et au Conseil Économique, Social et Environnemental. Ils souhaitent la construction d’un centre culturel qui accueillera les rencontres et festivités diverses de la diaspora, une révision du décret relatif à l’âge des véhicules importés, la révision du taux d’intérêt des banques qu’ils jugent excessivement élevé, l’intégration des artistes exilés et parmi eux l’admission des sexagénaires à la rente viagère et des facilités dans l’obtention des agréments du commerce international notamment pour les denrées alimentaires dont les difficultés rencontrées favorisent le leadership des chinois en la matière sur les marchés français.
A toutes ces préoccupations, le président de l’Assemblée nationale a pris note. « Je vous rassure que je ferai ce qui est en mon pouvoir. J’ai pris bonne note, nous reviendrons vers vous pour ce qui est possible de faire », a-t-il promis.
Thiery Latt (Sercom)