La paix sociale n’a pas de prix. Cinq ans après la signature de la première trêve sociale, le gouvernement ivoirien a décidé de remettre le couvert. Et ce, en négociant une seconde trêve. Mais, bien avant le démarrage des négociations, le gouvernement et les syndicats (signataires de la première trêve sociale) vont faire le bilan de la première trêve sociale 2017-2022 et élaborer les documents cadres devant servir de base aux futures négociations. C’est tout le sens de l’atelier bilan de cette première trêve sociale qui se tient depuis hier lundi 20 juin à Grand-Bassam. Ces assises qui mobilisent une cinquantaine de participants durant trois jours permettront de mettre en place un comité ad hoc qui validera le bilan ainsi que les documents compilés par les services du ministère de la Fonction publique et de proposer une matrice des revendications nouvelles et un chronogramme à soumettre au Premier ministre Patrick Achi.
« C’est lui procédera au lancement des négociations avec les syndicats pour aboutir à la signature de la seconde trêve sociale » , a indiqué la ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration, Anne Désirée Ouloto, en sa qualité de représentante du chef du gouvernement. « (…) Le gouvernement travaille à l’amélioration des conditions de vie et de travail des ressources humaines civiles de l’Etat, ainsi qu’à la consolidation de la confiance indispensable à la construction d’une paix sociale durable et constructive » , a rassuré le première responsable de l’Administration publique ivoirienne. Cette rencontre est consécutive à la série de réunions qui ont débuté en octobre 2021. Et qui se sont poursuivies de façon discontinue jusqu’à fin mai 2022 entre ses services et les centrales et faîtières syndicales, d’une part et entre les ministères techniques et les organisations syndicales sectorielles de base d’autre part.
Anne Ouloto en a profité pour rendre hommage à feu le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, artisan de la première trêve sociale. Au nom des huit organisations syndicales, le secrétaire général de la Centrale syndicale Humanisme (CSH), Soro Mamadou, a souligné que l’ouverture de ce dialogue entre le gouvernement et les faitières se fait dans un environnement de paix. « Les deux parties sont présentes pour harmonier leurs points de vue, afin d’arriver à un nouvel accord gagnant-gagnant », a-t-il déclaré. Notons que les ministres Mariatou Koné, Moussa Sanogo et Me Adama Kamara ont pris part à l’ouverture de cet atelier.
Anzoumana Cissé