Un autre défi à relever après avoir remporté le pari de la production en faisant de la noix de cajou, le deuxième produit d’exportation agricole de la Côte d’Ivoire après le cacao. Pour la nouvelle campagne d’anacarde, le Conseil du Coton et de l’Anacarde a engagé le combat de la qualité des noix. Cela, à travers le slogan « Je m’engage pour une production propre des noix de cajou bien séchées et bien triées pour un meilleur prix ». La préfecture de Séguéla a abrité, mercredi 2 février 2022, la première étape de cette campagne de sensibilisation des acteurs pour une production de qualité. « La qualité, c’est l’affaire de tous (…) Chaque producteur doit s’engager pour une production propre des noix de cajou, bien séchées et bien triées», a martelé Dr Ouattara Mariam, directrice de la production au Conseil du Coton et de l’anacarde, dans une salle archicomble. Sur cette lancée, elle a rappelé aux producteurs les bonnes pratiques de récolte et post- récolte avant de commercialiser leur production. Ce sont : bien séparer les pommes des noix sans laisser de résidus ; bien sécher et bien trier les noix ; les stocker dans des endroits adéquats en attendant de les commercialiser et privilégier la lutte mécanique. La qualité, a souligné Dr Ouattara Mariam, est une variable essentielle dans toutes les stratégies compétitives. Elle contribue substantiellement à la rentabilité et à la consolidation de la position de la Cote d’Ivoire sur le marché. Cela lui confère un rôle de tout premier plan dans la bataille industrielle. Raison pour laquelle, estime-t-elle, chaque acteur doit jouer son rôle, « parce que, la qualité reste le facteur déterminant du prix de vente et d’achat des noix de cajou aussi bien au plan national qu’international ». Et de faire savoir que pour chaque point de KOR (mesure de la qualité des noix de cajou) en moins, la filière enregistre une perte d’au moins 100 dollars par tonne sur le marché international, soit 50 FCFA en moins sur le prix du kg de noix de cajou. Ella a invité les acheteurs, exportateurs et usiniers à respecter le prix minimum bord champ de 305 FCFA/kg fixé par l’Etat de Côte d’Ivoire, à n’acheter que des produits bien séchés et bien triés et à respecter toutes les dispositions pratiques de la commercialisation. Représentant le préfet de la région du Worodougou, le préfet de Zoukougbé Sékou Sanogo a rassuré les producteurs sur le soutien du corps préfectoral. Aussi les a-t-il engagés à faire en sorte que le cajou soit un moteur de la croissance en Côte d’Ivoire. « Je demande aux producteurs de faire en sorte que cette campagne leur rapporte quelque chose. Qu’il y ait une amélioration de leur source de revenu », a-t-il déclaré. La mission du Conseil du Coton et de l’Anacarde va poursuivre sa campagne de sensibilisation dans les différentes zones productrice pour une nette amélioration de la qualité des noix de cajou en Côte d’Ivoire.
YVES KALOU (ENVOYÉ SPÉCIAL)