Et de trois. Après 2010 et 2015, la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a remis le couvert. Dans le cadre de la présidentielle de 2020, elle a relancé sa tribune « Face au Patronat », une lucarne pour les différents candidats à la présidentielle de dire ce qu’ils comptent faire pour le secteur privé, une fois élu. Pour l’édition 2020, le premier à se présenter est le candidat du RHDP, Alassane Ouattara. Empêché, il s’est fait présenter par Patrick Achi, directeur de campagne national chargé du projet de société du candidat Alassane Ouattara. D’entrée, Patrick Achi a salué et félicité le secteur privé qui a permis à la Côte d’Ivoire de renouer avec la croissance depuis 2010. « Depuis 2011, le gouvernement a engagé des réformes structurelles importantes pour faire du secteur privé un secteur fort, dynamique et performant », a fait savoir le directeur national de campagne chargé du projet de société d’Alassane Ouattara. Le gouvernement de Côte d’Ivoire, a-t-il indiqué, sur la période 2011-2020 a tissé un partenariat très fort, notamment à travers les deux plans nationaux de développement (2011- 2015 et 2016-2020), qui a permis à la pauvreté de reculer sur la période. « 1,6 million d’Ivoiriens sont sortis de la pauvreté », a indiqué Patrick Achi. Revenant sur le secteur privé, l’intervenant a fait savoir qu’au total 85 réformes ont permis de faire de la Côte d’Ivoire, l’une des économies les plus dynamiques du monde. « Plus de 3 millions d’emplois ont été créés, le PIB par habitant a doublé. Notre ambition est de faire de la Côte d’Ivoire, un pays à revenu intermédiaire. Nous voulons pérenniser nos acquis et accélérer notre marche pour propulser la Côte d’Ivoire en avant », a-t-il poursuivi. Pour le futur, les défis qui se présente à la Côte d’Ivoire, selon le représentant du candidat du RHDP, sont la diversification de l’économie du pays, la création d’emplois en nombre, le relèvement du niveau des investissements et tripler les effectifs d’ici 2030. Mais aussi, faire passer la part du secteur privé de 19% aujourd’hui à 25% en 2030 avec plus de 62 mille milliards d’investissements. « Cette ambition correspond à celle de tout un peuple », a-t-il partagé. Le gros défi sera d’opérer un changement culturel de l’administration, de rendre efficace l’administration, mais surtout de mettre l’accent sur la gouvernance. Au niveau de l’Etat, il faut la tolérance zéro, mettre fin à l’impunité. Faire, également le choix de l’industrialisation de la Côte d’Ivoire. Et faire du secteur privé, la locomotive du développement du pays. Jean Marie-Ackah, président de la CGECI (Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire), a rappelé que la confédération fédère des groupements professionnels, des associations d’entreprises, et des entreprises de tous les secteurs d’activités (industrie, commerce, agriculture, travaux publiques et services). Elle est l’organisation professionnelle de référence du secteur privé ivoirien avec près de 80% des acteurs du secteur privé moderne ivoirien, plus de 17 mille milliards de francs CFA de chiffre d’affaires et plus de 300 000 emplois. « C’est un aéropage parfaitement représentatif de ce monde de l’entreprise que vous avez devant vous aujourd’hui, à l’occasion de cette édition de ‘’Face au Patronat’’ a fait observer Jean-Marie Ackah. « Ce rendez-vous est une tradition. Nous avons invité les différents candidats à la présidentielle 2020 pour découvrir les grandes lignes de leurs actions pour promouvoir les entreprises, améliorer l’environnement des affaires, ainsi que le plan de relance après la Covid-19 », a-t-il expliqué. Le représentant du candidat du RHDP s’est prêté ensuite aux préoccupations de son auditoire. Patrick Achi était accompagné de plusieurs membres du gouvernement qui ont donné des éclairages sur leur domaine de compétence respective.
THIERY LATT