Le gouvernement soutient la candidature d’Anouma
Une vraie solidarité agissante. La Côte d’Ivoire a décidé de faire bloc autour de la candidature de Jacques Anouma à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF). Mieux, le pays a fait sienne l’ambition de son fils de porter au plus niveau du football continental les couleurs ivoiriennes. L’information est du porte-parole du gouvernement. «La candidature de la Côte d’Ivoire» Faisant lecture du 26e compte-rendu du Conseil des ministres au titre de l’année 2020, le ministre de la Communication et des Médias, par ailleurs porte-parole du gouvernement a bien parlé de « candidature ivoirienne « . «Au titre du ministère des Sports en liaison avec les ministères concernés, le Conseil a adopté une communication relative à la candidature de la Côte d’Ivoire à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF). Notre compatriote, l’ambassadeur Jacques Bernard Daniel Anouma a fait acte de candidature à la présidence de la CAF, faitière et instance de prise de décision dans le domaine du football sur le continent africain», a dit Sidi Tiémoko Touré. Une façon de dire que le pays s’est déjà approprié la candidature de l’ancien président de sa fédération de football, Jacques Anouma. Mais la Côte d’Ivoire ne fait pas que reconnaître l’ambition de l’actuel président d’honneur de la Fédération ivoirienne de football (FIF) et envoyé spécial de la CAF et de la FIFA. «Le conseil a décidé d’apporter le soutien de l’Etat à la candidature de notre compatriote à l’occasion de l’Assemblée générale élective du président de cette institution prévue le 12 mars 2021 à Rabat au Maroc. Aussi le conseil a instruit le ministre des Sports et l’ensemble des ministres concernés à l’effet de prendre les mesures diligentes aux fins du succès de cette mission», a ajouté le porte-parole du gouvernement. «Accompagnement conséquent» Dans sa quête du fauteuil présidentiel de la faitière du football continental, Jacques Anouma bénéficiera du soutien de son gouvernement dans le sens le plus large du terme. Il aura l’accompagnement nécessaire comme sait le faire la «gouvernance Ouattara» quand il s’agit pour des Ivoiriens d’occuper des positions au niveau international. «Je pense que de toutes les gouvernances passées, la gouvernance Ouattara est la seule principalement qui a autant accompagné les Ivoiriens à occuper des positions à l’international, parce que cela contribue au rayonnement de notre nation et à la valorisation des compétences non seulement nationales mais à l’extérieur», a indiqué Sidi Touré. Aussi le président de la République at-il donné des instructions fermes, a-til insisté, que cet « accompagnement soit conséquent ». «Vous entendez tout ce que ça peut dire. Je n’aimerais pas rentrer dans le détail. Diplomatique, financier, tout ce qui va avec», a continué le ministre de la Communication et des Médias. «Il ne sera pas seul, je peux vous assurer», a-t-il continué. Tout simplement parce que «c’est un poste prestigieux, même au-delà, s’il n’était pas prestigieux, c’est un compatriote qu’il nous faut accompagner». Candidat à la succession du président Ahmad, suspendu par la FIFA pour cinq ans de toute activité relative au football, Jacques Anouma a eu le soutien, outre de la FIF, des fédérations du Niger, du Bénin, du Togo et du Kenya. L’Ivoirien se présente aujourd’hui comme l’alternative la plus plausible pour redorer l’image d’une Confédération entachée par des scandales de corruption, d’abus d’autorité,… Le soutien ferme affiché par le gouvernement à sa candidature est un gage de la justesse de son combat. Mais avant de se présenter devant les électeurs, le 12 mars 2021, il faut d’abord passer le filtre de la gouvernance de la CAF et de la FIFA. Un combat dans lequel il aura en face de lui le Sénégalais Augustin Senghor, le Mauritanien Ahmed Yahya et le Sudafricain Patrice Motsepe.
OUATTARA GAOUSSOU