L’information était dans les tuyaux. Elle est maintenant confirmée. Jacques Anouma sera candidat à l’élection du président de la Confédération africaine de football (CAF), le 2 mars 2021 au Maroc. Ou du moins, pour sa candidature à l’élection du président de la faitière du football continental, il peut compter sur le soutien de son pays. La Fédération ivoirienne de football (FIF), dans un communiqué transmis aux médias, le samedi 7 novembre, a donné son accord pour accompagner l’ancien président de la FIF dans sa quête du football présidentiel de la CAF. «Le président de la Fédération ivoirienne de football informe les acteurs du football ivoirien, la presse et l’opinion sportive, que la FIF a décidé d’accorder son parrainage à Monsieur Jacques Anouma pour l’élection à la présidence de la CAF prévue en mars 2021», peuton lire dans le communiqué. Agé de 68 ans (il est né, le 11 décembre 1951), Jacques Anouma peut enfin donner forme à une ambition nourrie depuis de longues années. Car pour être candidat à l’élection du président de la CAF, le candidat à la candidature «doit être proposé par au moins une association nationale membre de la CAF ; sous peine d’irrecevabilité, être soutenu par écrit, au moins par trois associations nationales membres dont obligatoirement son association nationale membre». Et avec le soutien ferme de son association nationale, il est encore plus fort pour la bataille à venir. Reste maintenant à convaincre deux autres fédérations à l’accompagner. Ce qui ne devrait pas être un énorme souci pour l’ancien membre du Comité exécutif de la CAF. De 2002 à 2011, il a reçu à tisser des relations fortes avec plusieurs dirigeants du continent. Recalé en 2013 par les bons soins du Camerounais Issa Hayatou avec «l’amendement Raouraoua» du nom de l’ancien président de la Fédération algérienne de football (FAF), Jacques Anouma n’a jamais abandonné son projet. Même s’il a soutenu la candidature du Malgache Ahmad contre Hayatou en mars 2017, le président d’honneur de la FIF pense bien que son heure a enfin sonné. Surtout que sa qualité d’envoyé spécial de la CAF et de la FIFA, une déclinaison de médiateur pour les deux institutions, lui permet d’assouvir une autre exigence. Celle qui voudrait que «le candidat à la présidence de la CAF doit avoir joué un rôle actif dans le football durant aux moins deux des cinq dernières années ayant précédé sa candidature». Les fédérations nationales qui le désirent, conformément aux statuts de la CAF, sont tenues de présenter leurs candidats avant le 12 novembre, soit quatre mois avant la tenue du scrutin. La FIF, après l’annonce applaudie par toute la Côte d’Ivoire, doit transmettre à la CAF, son courrier de parrainage, avant donc la date butoir fixée au 12 novembre. En plus du président sortant, l’Ambassadeur Jacques Anouma devra faire face également à l’adversité du Sud-africain, Patrice Motsepe, propriétaire du club de Mamelodi Sundowns FC.
OUATTARA GAOUSSOU