Le budget de l’Etat est élaboré en toute souveraineté. C’est ce que l’on retient de l’intervention du Pr Bamba N’Galadjo, jeudi 7 octobre dernier, à l’Institut de Formation Politique Amadou Gon Coulibaly (IFP-AGC). Il intervenait lors d’un panel organisé par l’institut sur le thème : «Les fonctions économiques de l’Etat».
Selon le professeur agrégé d’économie, c’est l’Assemblée nationale qui décide du niveau du budget, des recettes à prélever et des dépenses. Quant à l’harmonisation des économies dans l’espace UEMOA, il a ajouté qu’elle ne remet nullement en cause la « souveraineté » des Etats. « Nous utilisons tous le franc FCFA. Cela veut dire que nous devons tendre vers les mêmes critères de convergence. Sinon lorsqu’une économie a des problèmes, toutes les autres en pâtissent. C’est ce qui s’est passé en 1994 avec la dévaluation. C’est la Côte d’Ivoire qui avait des difficultés économiques mais c’est toute la zone qui a en été victime », a-t-il soutenu.
Cette session a été une occasion pour les auditeurs de l’IFP-AGC d’apprendre les procédures d’élaboration du budget de l’Etat. Tchimou Konan Dominique, sous-directeur des études et de la règlementation à la direction générale du Budget, a expliqué que la Côte d’Ivoire est un bon élève en matière budgétaire. « Cela veut dire qu’on respecte les normes en terme d’élaboration et de redevabilité », a-t-il souligné.
A l’entendre depuis 2014, la Côte d’Ivoire a adopté de nouvelles lois en matière de finance. « Ces nouvelles lois sont une révolution. Elles ne sont rien d’autres que le code de transparence du FMI », a-t-il précisé.
Poursuivant, il a fait savoir que depuis deux ans, le pays a basculé dans le budget-programme par opposition au budget de moyens. « Le budget-programme est un budget dans lequel vous prédéfinissez des objectifs, des indicateurs, des cibles et des résultats à atteindre », a-t-il expliqué.
Il a enfin soutenu que l’exécution du budget repose sur des règles de procédures. A savoir, le respect de la discipline budgétaire, la transparence et la redevabilité.
Rahoul Sainfort