Le Burida vise une perception de 7 milliards de FCFA
C’est un challenge alléchant ! Pour le bien-être des artistes, c’est un engagement pour le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). Pour l’atteinte de cet objectif, le directeur général de « la Maison des artistes », Karim Ouattara, a initié plusieurs activités au nombre desquelles la campagne de sensibilisation, de contractualisation et de recouvrement des redevances de droits d’auteur sur toute l’étendue du territoire national. Cette dernière activité, qui s’étendra à l’ensemble du territoire ivoirien, a débuté le 28 janvier dernier par une grande tournée de remobilisation, de sensibilisation, d’informations et de formation de tous les agents percepteurs. L’objectif visé par le comité de pilotage de cette campagne est, irrémédiablement, de réaliser une recette de recouvrement de 7 milliards de FCFA au titre de l’exercice 2022 du Burida. Et, pour cette opération, ce sont les agents des bureaux urbains de Marcory et Port-Bouët qui ont accueilli l’équipe conduite M. Yves Kané, conseiller technique du Directeur général du Burida, par ailleurs, coordonnateur de ce comité. Dans la pratique, les séances de travail ont consisté en l’explication du mode opératoire tout en présentant les résultats d’ensemble réalisés, au titre de l’exercice 2021, par le bureau urbain concerné et la validation des objectifs financiers et de contractualisation initialement fixés pour l’an 2022. Aussi, les résultats individuels réalisés, au titre de 2021 par chaque agent percepteur, ont été présentés. Naturellement, des critiques, observations et recommandations ont été faites pour l’atteinte des objectifs, sans oublier les difficultés des animateurs de chaque bureau urbain. Après Marcory et Port-Bouët, selon le chronogramme, la tournée s’est poursuivie, le 31 janvier 2022 aux bureaux urbains de Cocody et Abobo et, le 1er février 2022, à Yopougon. Après Abidjan, cette campagne s’ébranlera à l’intérieur du pays. Il est bon de noter aussi que, le Burida, dans son plan d’actions stratégiques, entend élargir son assiette de perceptions en vue d’accroitre ses ressources. C’est dans ce cadre que le Directeur général, M. Karim Ouattara, parcourt les administrations et collectivités territoriales pour signer des conventions pour la conduite efficace de ses actions. Et surtout en vue de l’application de la loi sur le droit d’auteur. Contrer la précarité des artistes Ainsi, le 13 janvier dernier, à Abidjan-Plateau, le 1er responsable du Burida a signé une convention de partenariat avec la Direction générale des affaires maritimes et portuaires (Dgamp), représentée par le Colonel Yao Kouassi Julien. Avec la signature de cette convention, la prospection et le recouvrement des droits d’auteurs, sur les plans d’eaux maritimes et fluvolagunaires, les plateformes offshores et les navires, seront désormais une réalité. Bien avant, précisément le 04 janvier 2022, c’est avec la commune d’Abobo, représentée par son 3ème adjoint, Siaka Koné, que Karim Ouattara, paraphait une convention de partenariat en vue de mutualiser leurs efforts dans l’élargissement de l’assiette de perception en vue d’accroitre les ressources de la maison des artistes afin que ceux-ci vivent décemment du fruit de leur création. Par-dessus tout, le Burida est sur plusieurs chevaux gagnants. Ces actions viennent traduire dans les faits la vision du président de la République Alassane Ouattara qui est de sortir les créateurs de la précarité. C’est à juste titre que, récemment, le premier citoyen ivoirien a signé 20 décrets pour le secteur des arts et la culture avec, en prime, la loi portant rémunération pour copie privée, sans oublier que depuis son accession à la magistrature suprême, Alassane Ouattara, octroie une pension mensuelle de 300 000 FCFA aux icônes des arts et de la culture. « Ceux qui permettent à notre pays de rayonner, l’Etat doit être toujours à leurs côtés », rapportait Maurice Bandaman, alors ministre de la Culture et de la Francophonie, au nom du chef de l’Etat, en 2012, lors de la remise des chèques aux premiers bénéficiaires de cette rente viagère.
JEAN-ANTOINE DOUDOU