Eternel Sidy Diallo! La famille du football et le mouvement sportif ont rendu un hommage mérité, le jeudi 26 novembre au siège de l’institution, à l’ex-président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), décédé le samedi 21 novembre 2020 à Abidjan de Covid-19. Les ministres Paulin Danho (Sports) et François Amichia (Ville), l’Ambassadeur Jacques Anouma, président d’honneur de la FIF et candidat à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), une délégation de Fédération burkinabè de football (FBF), des Ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire, des présidents d’institution,… ont effectué le déplacement de l’avenue 1. D’anciens et nouveaux collaborateurs du défunt aussi bien à la FIF et à l’IVOSEP, entreprise dont il était le président directeur général, les membres du Comité exécutif de la FIF, les responsables des encadrements techniques des équipes nationales, les présidents de club, les présidents de fédérations sportives, les journalistes, le Comité de soutien aux Éléphants,… étaient également de la partie. Ce jeudi 26 novembre, l’ensemble du mouvement sportif est venu témoigner son amour, son affection, son amitié, son admiration, à un « homme affable », « un passionné du sport et du football », un « homme entier », « serviable à souhait ». Un beau monde qui, à tour de rôle, dans une procession, est passé, devant la stèle dressée pour l’occasion, s’incliner en face de la photo mortuaire de celui qui a permis à la Côte d’Ivoire de décrocher sa seconde étoile continentale, un soir de dimanche 8 février dans le ciel étoilé de Bata en Guinée équatoriale. Un monde de rêve qu’il a décidé de rejoindre et pour lequel le monde sportif s’est mobilisé pour lui rendre un dernier hommage. Et ce, avant son ultime séparation d’avec sa famille, son épouse, ses enfants,… tous présents à cette cérémonie d’hommage. « Comme une symphonie inachevée » Un retour précipité auprès de Dieu et des anges du héros de Bata 2015, de Marrakech 2013, d’Addis-Abeba 2014 (obtention l’organisation de la CAN),…, terrassé par ce tueur capricieux, impoli, défiant toutes normes. « Le samedi 21 novembre 2020, un héros nous a brutalement quitté (…). A l’annonce de cette terrible nouvelle, c’était comme un grand bruit sur les rives de la lagune Ebrié. Il est vrai qu’un Eléphant ne meurt jamais mais la disparition de Sidy Diallo laisse un grand vide…Comme une symphonie inachevée (…) », a déclaré le ministre des Sports Paulin Danho. Avant de militer, au nom du gouvernement ivoirien, pour l’immortalisation de l’homme et de son œuvre. « Nous souhaitons que ce bâtiment (siège de la FIF) que l’Etat de Côte d’Ivoire a bien voulu mettre à la disposion de la FIF, porte un jour, avec l’accord de tous, le nom Augustin Sidy Diallo », a ajouté le patron des Sports en Côte d’Ivoire. Une action qui, si elle se concrétise, ne sera que juste reconnaissance aux efforts et aux sacrifices d’Augustin Sidy Diallo pour la Côte d’Ivoire et son football. « Faire abstraction des malentendus, des coups reçus,… » Un homme dont le décès doit être le ciment de l’union, de l’unité de la famille du football ivoirien. Et Sory Diabaté, 1er vice-président de la FIF, l’a si bien dit. « Membre de la famille du football ivoirien, selon le mot d’un homme d’État français : ‘’Quand toute la famille est rassemblée, la victoire est déjà difficile à obtenir. Quand la famille est divisée, la victoire devient impossible’’. Le seul chemin à suivre est donc celui du rassemblement. Pour cela, il faut être capable de faire abstraction de ses inimitiés, des malentendus, des coups reçus, des mauvaises manières des uns comme des autres pour privilégier le seul objectif : le football ivoirien. La division ne peut pas avoir sa place dans un combat de longue haleine pour notre football. Dans l’union, chacun est utile et a un rôle à jouer », a-t-il dit au pupitre. Avant de revenir sur la vie de l’homme. Du moins de ce qu’il sait de sa vie. De leur première rencontre en 1999 au tour de la mort à leur séparation en 2020, toujours autour de cette cruelle réalité, la mort. Du speech de « Soraï », surnom que lui a attribué Sidy, on retient que l’ancien président de la FIF est loin des clichés qu’on tentait de faire passer de lui. « Prési, tu n’es pas méchant, tu n’es pas difficile encore moins difficile à vivre. Tu as des principes de vie, tu as du caractère, tu es juste, courtois et serviable à souhait », a révélé Sory Diabaté. Qui a toujours fait vivre le pacte de fidélité passé avec son grand frère, son confident. Celui de toujours rester ensemble, de braver tout ensemble, de ne laisser rien et personne les séparer, « sauf la mort ». Cette mort face à laquelle aucune volonté humaine n’y peut rien. Oui Prési, elle est là, implacable, triste réalité, c’est elle qui nous sépare. Cette triste réalité face à laquelle, il est obligé de laisser son frère seul son frère. Et pas vraiment seul. Car Sory Diabaté et toute la famille, SORY Diabaté et toute la Côte d’Ivoire, Sory Diabaté et tous les amis de Sidy Diallo, le confient à Dieu tout puissant. Oui à Dieu qui voit le cœur, et qui pèse les intentions. Afin qu’au-delà de toutes les actions d’Augustin Sidy Diallo, Dieu juge ses intentions.
OUATTARA GAOUSSOU