“Le gouvernement a décidé d’examiner favorablement et dans les meilleurs délais les requêtes portant sur la CEI (Commission électorale indépendante) à savoir : l’intégration d’une cinquième personnalité à la Commission centrale de la CEI au titre de l’opposition, l’octroi d’un poste de vice-président au PDCI dans le bureau de la Commission centrale de la CEI et la recomposition des CEI locale». C’est la déclaration faite, hier, par le ministre Sidiki Diakité, ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation à l’issue du dialogue politique entre les partis de l’opposition et le gouvernement, à la Primature, au Plateau. Sous la houlette du Premier ministre, Hamed Bakayoko, cette rencontre consacrée au processus électoral fait suite à celles tenues les 14, 15 et 17 octobre derniers. Encore une fois, le gouvernement a affirmé tout son engagement à organiser des élections inclusives et apaisées le 31 octobre prochain. Dans ses propos liminaires pour situer le cadre la rencontre, le Premier ministre, Hamed Bakayoko a indiqué que sur la base des échanges que la mission de Cedeao a eus avec les différents acteurs du processus électoral, le gouvernement a initié cette rencontre avec l’ensembles des partis politiques ayant pris part au dialogue politique en présence d’une délégation de la CEDEAO conduite par le général Francis Béhanzin, commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité, à titre d’observateur. Cette rencontre, qui a duré un peu plus deux heures, a permis, en effet, au gouvernement de faire de grandes concessions sur la Commission électorale indépendante. En retour, il a invité les partis politiques de l’opposition à lever sans délai le mot d’ordre de désobéissance civile, à s’inscrire dans la voie du dialogue et à œuvrer pour un déroulement apaisé de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain. Tous les participants à la rencontre ont condamné les violentes manifestations enregistrées au cours de ces dernières semaines qui ont occasionné des pertes en vie humaine. Signalons que le FPI et le PDCI ont brillé par leur absence.
MOUSSA KEITA