Les choses se concrétisent. L’ambition de l’association Diabo ville émergente (Dve) de la lutte contre la pauvreté des femmes rurales et la pénurie des produits agricoles de consommation dans le Gbêkê devient une réalité. Et ce, grâce à la mise en œuvre du projet de vulgarisation des cultures de cycle court des agricultrices sur une parcelle de 150 hectares de terres arables octroyée par la chefferie traditionnelle Gblo dans la périphérie du lac Loka dans les sous-préfectures de Diabo et de Languibonou.
Le top départ du projet a été donné, le vendredi 15 juillet, au lancement de la campagne agricole 2022-2023 des femmes Gblo organisée par l’association Dve. L’activité avait pour parrain le ministre du Commerce, de l’Industrie et des Pme, Souleymane Diarrassouba. Son représentant Bernard Adou, directeur général de l’Office de commercialisation des produits vivriers (Ocpv), a salué l’action des chefs traditionnels Gblo pour la mise à la disposition des femmes d’un espace de 150 hectares pour la création d’une zone maraichère. « L’une des contraintes de la production vivrière, c’est l’accès à la terre, surtout des femmes. Cette action va donc contribuer à booster le développement des cultures vivrières dans la zone de Diabo. Et permettre un approvisionnement de nos villes », a relevé le Dg de l’Ocpv.
Il a rappelé l’actualité brûlante de la cherté de la vie. Ce type d’initiative, a indiqué Bernard Adou, « doit être appuyée par le gouvernement ». Il s’agit, selon lui, de permettre aux paysannes d’accéder à des financements, à du matériel de production et à des intrants. « Je félicite Rebecca Yao pour cette initiative, dans laquelle elle a engagé les femmes de Botro, Diabo et Languibonou (…). L’Ocpv va accompagner ces femmes dans la commercialisation de leurs productions », a promis le représentant de Souleymane Diarrassouba.
Rebecca Yao a expliqué que la zone maraichère sera exploitée par 150 organisations féminines, selon le dispositif : « Un hectare = une coopérative ». Le site agricole comprendra un périmètre maraicher, une unité de stockage, une unité de transformation, une unité de conservation, une unité de fabrication d’engrais et d’intrants, un centre expérimental et de formation, un centre pépiniériste et une centrale d’achats. « Chaque coopérative sociétaire compte 30 membres, qui seront encadrées et organisées en Association villageoise d’épargne et de crédit (Avec). La répartition des revenus de l’exploitation agricole se fera entre les dépenses d’investissement, l’épargne, les charges sociales (Cmu, cotisation retraite) et le bénéfice net », a fait savoir la présidente de Diabo ville émergente.
Les chefs de canton de Diabo, Nanan Thomas Battey, et de Languibonou, Nanan Alou Yeman 3, et le sous-préfet de Diabo, Yolande Tapé Sage, ont, tour à tour, marqué leur soutien au projet agricole. AC (