Calme plat. Une ambiance morose règne aux Deux-Plateaux, carrefour Duncan, à résidence Angoua route du zoo. L’imposant bâtiment qui abrite le siège de la Commission électorale indépendante (CEI) est presque désert. Pourtant la CEI a ouvert depuis, le 4 janvier dernier, et ce jusqu’au 20 janvier prochain, la période de dépôt des candidatures à l’élection des députés à l’Assemblée nationale du 6 mars prochain. Ce jeudi 14 janvier 2021, il est 10 heures lorsque notre véhicule de reportage s’immobilise de façon déconcertante dans l’enceinte de l’édifice. Très peu de véhicules y sont garés. Chose qui nous intrigue. Qu’à cela ne tienne. Nous décidons de nous diriger dans l’arrière-cour où les dossiers sont réceptionnés. Les gens de la CEI sont reconnaissables par leur chasuble aux couleurs nationales. Ils sont repartis dans la trentaine de box représentants les 31 régions du pays. En face d’eux, aucun candidat. «C’est comme cela depuis que nous avons ouvert», nous confie sous le couvert de l’anonymat un agent. Juste à côté, un autre fait du rangement et nous informe de l’existence de deux types de box : l’un prévu pour les informations et l’autre pour la réception des dossiers. Selon notre interlocuteur, c’est le premier box qui est le plus fréquenté. «Beaucoup de personnes viennent s’informer sur les dossiers à déposer. Ils promettent revenir», confie toujours sous le couvert de l’anonymat un autre agent. A un autre de renchérir. «Ça a toujours été ainsi. Généralement, les premiers jours, les candidats ne se bousculent pas. Ce sont les candidats indépendants qui viennent déposer leurs dossiers. Le plus gros sera déposé certainement lorsque les partis politiques feront leur choix», nous souffle-t-il à l’oreille. Qui ajoute qu’à la date du 13 janvier, seulement 22 dossiers ont été enregistrés. C’est le cas de Lobo Ancket Léon qui a déposé sa candidature, le mardi 12 janvier dernier, pour le compte de la circonscription électorale de Jacqueville et qui était accompagné par plusieurs de ses parents. Au niveau de partis politiques notamment le RHDP, le FPI ou le PDCI, l’heure est au choix des candidats.
THIERY LATT