Les victimes des déchets toxiques vont bientôt passer à la caisse. Le coordinateur Konan Didier et les membres de sa Coordination des victimes des déchets toxiques de Yopougon ont été heureux d’apprendre, au cours de cette rencontre, la fin de la procédure judiciaire en faveur des associations de la Fédération Nationale des Victimes des Déchets Toxiques de Côte d’Ivoire, présidée par Yao Pipira Denis. Ainsi, les 400 000 victimes inscrites au sein de cette fédération pourront être bientôt indemnisées après les négociations sur le montant que devrait percevoir chaque victime. Cette victoire judiciaire a été possible après 16 ans de procès remporté finalement contre Trafigura, d’abord en première instance, à la haute cour de justice d’Amsterdam, ensuite à la Cour d’appel et enfin à la Cour de cassation des Pays-Bas. L’heure de l’indemnisation des victimes du scandale des déchets toxiques est donc imminente, a déclaré le le président de la FNVDT, aux victimes de Yopougon vendredi dernier.
Au regard du nombre des victimes et des engagements pris avec le conseil juridique hollandais qui a défendu le dossier, c’est au moins 1 à 2 millions de francs CFA que devrait recevoir chaque victime selon le président Yao Pipira Denis. Cependant, le montant pourrait évoluer suivant la décision concertée et unanime des victimes avant la conclusion des négociations. Pour les personnes décédées ou hors d’Abidjan, des dispositions particulières seront communiquées, au moment opportun, afin qu’elles puissent percevoir également leur argent. Le paiement des indemnisations se fera par des cartes bancaires. « Nous avons gagné en recevabilité contre Trafigura. Et la société a été reconnue coupable au terme de la procédure judiciaire civile. Puis, elle a été condamnée au pénal sur une plainte de l’ONG Green Peace. Ainsi, nous avons commencé une tournée d’informations des associations dans les différentes communes d’Abidjan. Aujourd’hui, c’était le tour de la commune de Yopougon. Après, cette victoire judiciaire, nous attendons maintenant les résultats des négociations pour le montant des indemnisations. Ensuite, nous reviendrons vers les victimes pour leur proposer le montant négocié. À ce stade, il faut que les victimes se mettent d’accord sur le montant souhaité », a précisé Yao Pipira Denis.
Lacina Oauttara avec Sercom