Elle est insatiable. Soro Minata a l’appétit vorace. La jeune cycliste de 21 ans est pleine d’ambition. Médaillée de bronze aux 8e Championnats d’Afrique de cyclisme sur piste disputés du 14 au 17 juillet 2022 à Abuja au Nigeria, la championne de Côte d’Ivoire s’apprête à franchir un nouveau camp dans carrière. Bénéficiant d’une bourse, elle va suivre une formation en sport et études en Europe. Mais avant, elle affirme ses ambitions et les prochains challenges auxquels elle entend s’attaquer. «Je vise maintenant le titre de championne d’Afrique», a confié la jeune cycliste. Malgré un bilan en-déca des attentes à Abuja, la double médaillée d’argent au keirin et de bronze au scratch en 2021, elle croit fermement en ses chances de monter sur le toit de l’Afrique. Si sa prochaine lui permettra certainement d’être encore plus proche de cet objectif, un accompagnement étatique accéléra son accomplissement.
Plaidoyer et engagement
Aussi lance-t-elle une plaidoirie au gouvernement du Premier ministre Patrick Achi. «Il faut que l’Etat de Côte d’Ivoire nous aide à avoir des bons vélos de course. C’est vraiment un plaidoyer que je lance. La Fédération ivoirienne de cyclisme fait des efforts, mais elle est limitée financièrement. Si, j’ai un bon vélo, j’irai chercher la médaille d’or aux prochains Championnats d’Afrique», promet-elle.
Sur sa participation au rendez-vous nigérian, elle n’a d’ailleurs pas manqué de remercier la Fédération et l’Etat de Côte d’Ivoire pour lui avoir «permis de participer à ces championnats d’Afrique sur piste au Nigéria». Avant de revenir sur la symphonie inachevée d’Abuja. Partie avec l’objectif de revenir avec l’or, elle est rentrée finalement avec le bronze. Un «échec» sur lequel elle ne veut pas pleurnicher mais se remettre rapidement au travail pour aller décrocher cet or lors des prochaines compétitions. En espérant avoir pour les prochains rendez-vous continentaux, ce lui a manqué au Nigeria. «J’ai été confrontée à un problème de matériel. Je n’avais pas un bon vélo pour livrer une vraie concurrence à mes adversaires. J’avais un vélo avec un plateau léger, c’est-à-dire 52, alors que mes adversaires couraient avec des vélos qui avaient des plateaux 56. Cette différence de plateau a été un handicap pour moi. Puisque, je ne pouvais pas coller mes adversaires durant la course», regrette-t-elle.
Des propos qui ne devraient pas tomber dans les oreilles de sourds. Surtout du côté du ministre des Sports où Paulin Danho s’est engagé à accompagner les fédérations sportives qui travaillent et qui ont des résultats. Et le cyclisme et Soro Minata en font partie.
OG