La moisson a été bonne pour la Côte d’Ivoire au Salon international de l’agriculture (SIA) à Paris. Notamment pour le ministère des Eaux et Forêts. Le premier gestionnaire de ce département ministériel, Laurent Tchagba, a signé, au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire, le vendredi 3 mars 2023 au SIA, un protocole d’accord avec les responsables des sociétés Agro-Map et Dutch Green Business. Et ce, pour la mise en œuvre d’une étude de faisabilité pour la création de plantations agroforesteries. Ces parcelles sont situées dans les forêts classées de Dé (Zuénoula) et de Niouniourou (Lakota) en vue de la génération de crédits carbone.
Les différentes parties vont collaborer dans les domaines de la protection, de la restauration, de la conservation des forêts en Côte d’Ivoire, la création et la gestion sylvicole des reboisements mis en place par Agro-Map. L’aménagement des zones de forêts naturelles, la sensibilisation des communautés et des producteurs agricoles sur la politique forestière ne sont pas exclus.
Il s’agira également du Code forestier et du renforcement des capacités des agents du ministère des Eaux et Forêts sur le processus de génération du carbone et toute autre activité ayant pour but l’amélioration de l’environnement. Les parties se sont engagées également à tout mettre en œuvre pour la bonne exécution du protocole notamment respecter les termes et les délais impartis aux actions à entreprendre au titre du présent protocole qui est conclu pour une durée maximale d’un an à compter de la date de signature. Si les résultats de l’étude de faisabilité sont concluants, ont –elles convenu, cela aboutirait à la signature d’une convention de concession.
Dans cette même dynamique, Laurent Tchagba a échangé avec Mota –EngilAtiv, une entreprise portugaise et son partenaire Botanica, prête à investir dans la reforestation en Côte d’Ivoire. Mota-EngilAtiv est un groupe spécialisé, entre autres, dans le domaine de la séquestration du carbone et Botanica dans l’aménagement des paysages et la gestion des pépinières. En tout cas, ces groupes voudraient s’inscrire dans un partenariat de longue durée avec l’État de Côte d’Ivoire en vue d’apporter leurs expertises en termes de reforestation et de gestion de crédits carbone.
Le ministre ivoirien qui s’est réjoui de cette rencontre a instruit ses collaborateurs à l’effet de sélectionner quelques-unes des 86 forêts les plus dégradées en attente de réhabilitation pour être visitées par les partenaires avant la signature des conventions. Le défi du ministre Laurent Tchagba est la restauration du couvert forestier ivoirien en le faisant passer à au moins 20% du territoire national d’ici l’horizon 2030, soit un accroissement de trois millions ha de forêts, ce qui la ferait passer de 2,97 millions ha actuellement à environ 6,4 millions ha de forêts en 2030.
Anzoumana Cissé