1961 – 2023. L’Inspection générale d’Etat a 62 ans d’existence. Un événement que cette institution a décidé de marquer d’une pierre blanche. Ainsi, hier, elle a lancé officiellement les festivités marquant la commémoration de cet anniversaire au Sofitel hôtel Ivoire, en présence du président du Sénat, M. Jeannot Ahoussou-Kouadio, qui représentait le président de la République, Alassane Ouattara, de quelques membres du gouvernement, des ambassadeurs et représentants des missions, des inspecteurs généraux d’Etat d’Afrique et hauts responsables des structures assimilées, membres du FIGE, venus de de divers pays pour prendre part aux travaux du 10ème colloque international du FIGE. Sans oublier la présence de M. Julio Bacio Terracino, chef de la Division de l’intégrité du secteur public de l’OCDE, et de M. Ville Itälä, Directeur général de l’Office européen de Lutte antifraude (OLAF).
D’entrée, le patron du Sénat a rappelé l’Institution générale d’Etat est l’héritière d’un long et ancien processus de formalisation du système de contrôle qui remonte à la période coloniale. Inspection Générale des Services Administratifs (IGSA) en 1961, elle est devenue, en 1995, au terme d’une restructuration profonde, Inspection générale d’Etat (IGE). Pour Jeannot Ahoussou-Kouadio, ces festivités contribueront sans aucun doute, à une meilleure connaissance de l’IGE et à sa promotion en tant qu’organe supérieur de contrôle de l’ordre administratif. « L’Inspection générale d’Etat est un outil du président de la République pour veiller au contrôle du bon fonctionnement des services publics, parapublics ainsi que des EPN et des sociétés d’Etat. Il œuvre également à s’assurer de la bonne utilisation des deniers publics en vue de lutter plus efficacement contre la fraude, la corruption, la mauvaise gestion et la prévarication des ressources publiques » a souligné le premier responsable du Sénat. Au nom du chef de l’Etat, il a félicité l’Inspecteur général d’Etat Ahoua N’Doli Théophile pour la qualité du travail qu’il a abattu ces dernières années. « La bonne gouvernance, c’est la saine gestion des affaires publiques. C’est bien sûr la transparence et la rigueur. La bonne gouvernance promeut la confiance des citoyens en leur gouvernement. Elle est un accélérateur de progrès, une exigence et un impératif absolu pour atteindre l’émergence tant visée » a ajouté Jeannot Ahoussou-Kouadio. Non sans encourager l’IGE à maintenir la collaboration avec les autres structures de contrôle administratif afin de donner les moyens au président de la République et au gouvernement de continuer à lutter plus efficacement contre les détournements, la corruption, la mauvaise gouvernance. Peu avant, l’Inspecteur général d’Etat, Ahoua N’doli avait rendu hommage au chef de l’Etat pour son soutien constant à son institution. A ses yeux,
cette commémoration pousse ses racines dans le passé entretenu par les souvenirs riches et féconds de l’IGE et s’inscrit dans le futur, un futur porteur d’espoir et contenant les armes pour affronter les défis. De l’époque coloniale à maintenant, que de chemin parcouru. « Il était donc bien que nous puissions marquer un temps d’arrêt, pour, à la fois regarder ce qui a été fait, et se projeter dans l’avenir. L’autre objectif de cet événement vise à permettre à l’Inspection générale d’Etat de se faire découvrir et connaitre par le grand public » a fait savoir Ahoua N’doli. Puis, il a fait l’historique de l’IGE, révélant qu’elle existe depuis 1904. Mais, a précisé Ahoua N’Doli, c’est en 1961, par le décret n° 61-104 du 12 avril 1961, que le Président Félix Houphouët-Boigny l’a en quelque sorte « ivoirisé». Poursuivant, il a affirmé que cette célébration vise à présenter l’IGE au public au grand public, à travers des exposés, des panels mais également des conférences éclatées qui sont prévues à l’ENA, dans un certain nombre d’universités publiques et à l’INP-HB de Yamoussoukro.
« Elle sera également l’occasion de marquer un temps d’arrêt pour évaluer le chemin parcouru. Mais, au-delà, ce qui est plus important c’est de se projeter dans l’avenir dans la recherche d’une constante amélioration de son efficacité et de ses performances » a noté Ahoua N’Doli Théophile. Tout en relevant cet anniversaire est articulé autour du thème : « Inspection Générale d’Etat, 62 ans au service de la promotion de la bonne gouvernance : acquis, défis et perspectives ».
Cette thématique fera l’objet, au cours des panels prévus, de réflexions profondes autour de deux questionnements majeurs, à savoir : « Quel est le rôle du système de contrôle de l’ordre administratif dans une société en mutation ? » et
« Quelle collaboration entre l’IGE, l’IGF, les IGM et les autres organes de promotion de la bonne gouvernance pour une meilleure synergie ? ». Enfin, Ahoua N’Doli a adressé ses félicitations à l’ensemble du personnel de l’IGE, à la fois les anciens et les agents actuels pour leur acharnement au travail qui a permis de glaner quelques lauriers.
« S’il est vrai que nous enregistrons beaucoup d’acquis, nous restons cependant persuadés que nous avons encore un vaste chantier à défricher, eu égard à la forte volonté du Président de la République d’installer durablement la bonne gouvernance dans l’esprit et les habitudes de ses compatriotes, en particulier ceux qui servent au sein des administrations publiques. Et, je puis vous assurer que sur cette question, nous sommes déterminés à réussir » a-t-il conclu. La Commémoration des 62 ans de l’Inspection générale d’Etat s’achèvera le vendredi 24 mars 2023.
Y. Sangaré