L’Allemagne, à travers son Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), engage un montant total de 80 millions d’euros dans le cadre des Négociations intergouvernementales relatives à la coopération au développement pour l’année 2022, notamment en matière de reconstruction des forêts et d’énergies renouvelables.
À travers un nouveau Partenariat pour le Climat et le Développement, l’Allemagne renforcera son soutien à la Côte d’Ivoire afin de protéger ses forêts tropicales riches en espèces et respectueuses de l’environnement. Il est prévu de restaurer cinq millions d’hectares de forêts d’ici à 2030.
Le développement des énergies renouvelables fera également l’objet d’un effort conjoint. Pour la mise en œuvre du Partenariat pour le Climat et le Développement, l’Allemagne, représenté par le Secrétaire d’État du BMZ, Jochen Flasbarth, a engagé 35 millions d’euros lors des Négociations intergouvernementales qui se sont tenues à Berlin les 20 et 21 septembre 2022. Ce montant fait partie d’un nouvel engagement de 80 millions d’euros en faveur de la coopération au développement germano-ivoirienne pour les prochaines années.
En effet, la Côte d’Ivoire entant que premier producteur mondial de cacao s’engage, avec l’Allemagne, dans des chaînes d’approvisionnement en cacao qui n’entraînent pas de dégradation des forêts.
Selon Jochen Flasbarth, Secrétaire d’État au développement auprès du BMZ: « Le fait que la Côte d’Ivoire ait perdu tant de forêts par le passé a beaucoup à voir avec notre consommation de cacao en Europe et l’augmentation des superficies dédiées à la culture du cacao dans le pays et ses conséquences. Pour l’avenir, nous voulons unir nos efforts pour que notre consommation de cacao n’entraine pas la déforestation. C’est pourquoi, dans l’Union européenne (UE) dont nous sommes un État membre, nous nous efforçons de mettre à terme à la vente de cacao cultivé aux dépens des forêts tropicales. Et nous aidons les petits agriculteurs ivoiriens à développer des pratiques agricoles durables et à proposer des produits exempts de déforestation. Pour ce faire, à la dégradation des forêts du passé suivra dorénavant une phase de restauration des paysages forestiers. »
En effet, la déforestation progressive constitue un défi majeur pour la protection de la nature et du climat en Côte d’Ivoire. Depuis 1960, le stock forestier est passé de 37 % de la superficie du pays à environ 8 %. Ce phénomène est principalement dû à l’extension des terres agricoles, en particulier pour la culture du cacao.
Aussi, les Négociations récemment conclues entre l’UE et la Côte d’Ivoire et la future mise en œuvre d’un Accord de Partenariat Volontaire (APV) renforceront la bonne gouvernance dans le secteur forestier, ce qui réduira la déforestation illégale. Ces deux accords ont largement été soutenus par l’Allemagne.
L’Allemagne encourage le développement de chaînes d’approvisionnement sans déforestation par différents moyens.
Dans ce sens, les gouvernements partenaires mettent en place une planification de l’utilisation des terres sans déforestation, une gestion durable des forêts et des systèmes de traçabilité afin de détecter et de démontrer l’absence de déforestation dans les chaînes d’approvisionnement. De plus, les petits exploitants sont formés pour gagner leur vie sans déforestation et prouver que le cacao vendu n’a, en fait, détruit aucune forêt. Le lien entre les producteurs de cacao et les chaînes d’approvisionnement internationales des entreprises, qui exclut la déforestation, sera également encouragé.
Source ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ)