« Oui, je fais le rêve d’une Côte d’Ivoire où désormais amour et vérité se rencontrent, où justice et paix s’embrassent et où la vérité germe du cœur de tous ses habitants pour que du Ciel se penche sur nous la justice de Dieu. Oui cela est possible si nous considérons que tous, à l’image des disciples de l’évangile, nous sommes appelés par le Christ afin d’œuvrer à l’avènement de l’ivoirien nouveau, celui qui vit et aime car comme vous le savez, aucune société, même développée, ne peut se passer du service fraternel animé par l’amour ». Telle est la prière faite par le cardinal Jean Pierre Kutwa, archevêque d’Abidjan, à la messe de clôture des festivités marquant la célébration des 125 ans de l’Eglise Catholique en Côte d’Ivoire. C’était le dimanche 24 janvier 2021 à la paroisse Saint Esprit de Mockeyville de Grand-Bassam, en présence du ministre des Sports Danho Paulin qui représentait le président de la République et de plusieurs membres du gouvernement. « Peuples, remerciez notre Dieu, louez-le à pleine voix (Psaume 65, 8) », a commencé par dire l’homme de Dieu, indiquant que ce psaume évoque dans son entièreté, le souvenir de la sortie d’Egypte marquée par le drame d’une libération et qui laisse apparaitre diverses composantes de cette sortie : lamentation, attestation d’un heureux dénouement, reconnaissance, sérénité et témoignage. « Ce jubilé évoque pour nous, tout cela à la fois », dira-t-il, faisant référence à la crise sanitaire mondiale du coronavirus, mais aussi aux différentes crises politico-militaires et post-électorales traversées par le pays. Fort heureusement s’est-il félicité, la célébration des 125 ans de l’évangélisation de la Côte d’Ivoire coïncide avec la clôture de la 117ème assemblée plénière de la conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire dont le thème était : « l’éducation en Côte d’Ivoire, au service du développement humain intégral ». Ce développement humain, a enseigné le patron de l’église Catholique en Côte d’Ivoire, ne peut s’obtenir qu’au prix des efforts conjugués de tous. « Ces efforts devront porter essentiellement à l’avenir sur la vérité à dire en tout temps et quoique cela puisse nous coûter, sur la miséricorde à accorder dans la justice et le pardon à quiconque nous sollicitera dans ce sens, car en vérité, la miséricorde et le pardon sont la condition sine qua non pour aboutir à la réconciliation qui offre le cadre et dresse le lit pout le développement humain intégral », a-til évangélisé. C’est en cela que l’homme de Dieu a appelé ses coreligionnaires à être désormais généreux dans l’effort et n’avoir aucune crainte si la semence venait à tomber partout.
DAO MAÏMOUNA