Candidat à l’élection à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF, Jacques Anouma a initié une série de rencontres avec les acteurs du football et principalement les trois candidats à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF) et leur staff. Après le candidat Sory Diabaté, le mardi 10 novembre, il a été accueilli dans une grosse ambiance, le mercredi 11 novembre, au quartier général (QG) de Yacine Idriss Diallo. En présence de la presse, l’actuel envoyé spécial de la FIFA et de la CAF et ancien membre du Comité exécutif de la FIFA (2006-2011), l’Ambassadeur Jacques Anouma a évoqué son dossier qui a bénéficié de cinq soutiens (parrainages), parlé du sens de sa candidature et appelé à une union sacrée autour de sa candidature pour l’honneur et le prestige de la Côte d’Ivoire. Ci-dessous l’intégralité de ses propos tenus face aux clubs partenaires du candidat YID et des médias. Cinq soutiens enregistrés “Monsieur Diallo Idriss, candidat à la présidence de la Fédération ivoirienne de football, vice-président senior de l »AFAD, membre fondateur, mesdames, messieurs, les présidents de clubs, mesdames, messieurs, les journalistes, je voulais d’abord m’excuser pour le retard que j’ai eu pour la simple raison que depuis samedi je n’ai pratiquement pas fermé l’œil. Depuis samedi, j’ai des nuits de 3 heures. Il fallait impérativement bouclé mon dossier, hier soir (mardi 10 novembre, Ndlr) pour que ce matin, par l’intermédiaire de notre Ambassadeur en Égypte, qu’on puisse faire le nécessaire pour déposer le dossier. Quand le président de la FIF avait un communiqué pour dire que j’avais acte de candidature auprès de l’institution fédérale, j’ai eu beaucoup de retour, d’enthousiasme. Je leur disais toujours, à ceux qui m’appelaient, que c’est le premier pas, et c’est un pas très important. Comme tout le monde est là aujourd’hui et que je suis en face des clubs, je voudrais en votre nom remercier et vous charger de remercier le président Sidy Diallo pour l’acte qu’il a posé. Il l’a fait en votre nom et ça m’a permis de déclencher le processus. Et le temps était tellement court. Il a fallu vraiment utiliser beaucoup de moyens et d’énergie pour obtenir les autres mandats. Et ce n’est pas encore terminé. La 2ème étape, c’est celle du dépôt des dossiers au plus tard demain (jeudi 12 novembre). Après, il faut attendre jusqu’au 12 janvier 2021 pour avoir la certitude que j’ai passé le filtre de la gouvernance de la CAF et de la Commission d’éthique de la FIFA. C’est le principe. Il faudrait que vous le sachiez. Pour le moment, il faut tempérer nos ardeurs. Beaucoup de choses peuvent se passer. A chaque heure, j’ai des surprises. Mais bon, ça fait partie du lot de ce que nous allons vivre jusqu’à la date du 12 janvier. Je voulais officiellement vous apporter cette information. Nous avons eu cinq parrainages dont la Côte d’Ivoire. Je pense qu’à partir de demain, à 15 heures au plus tard, je pourrai officiellement annoncé les nom des cinq pays qui ont décidé de m’accompagner. Mais sachez que j’ai eu quand même cinq parrainages. On dirait parrainage en Côte d’Ivoire mais à la CAF, on parle de soutiens. Les motivations de sa candidature Ceci dit, beaucoup se demandent pourquoi après quelques années de silence, j’ai décidé de me représenter à la présidence de la CAF. Ça n’a pas été une décision facile vu les relations que j’ai avec l’ensemble des membres du Comité exécutif de la CAF, mais surtout avec le président de la CAF. Mais j’ai, je ne veux utiliser un mot qui va faire confusion, répondu à l’appel de beaucoup de présidents de fédérations qui s’inquiétaient de la situation dans laquelle la CAF risquait de se trouver après le 12 janvier, si je ne faisais pas acte de candidature. Rassurez-vous. Certains diront ‘’Ahmad est ton ami mais pourquoi tu fais ça ?’’ J’ai fait les choses en toute transparence. Il a été informé. Nous attendons tous pour voir si les choses iront jusqu’au bout. Aujourd’hui je ne regrette pas de l’avoir fait. Parce que nous nous retrouvons trois candidats dans le même Comité exécutif. Ça veut dire que quelque part, il y a problème. Donc je voudrais être la voix de ceux qui pensent qu’il y a quelque chose à faire pour remettre la Confédération africaine de football dans le bon sens. Je vais essayer de le faire. Et je ne veux pas le faire seul. Hier (mardi 10 novembre, Ndlr) j’ai demandé le soutien des clubs qui soutiennent le candidat Sory Diabaté, aujourd’hui ce sont les clubs qui sont partenaires de Sidy Diallo. J’attends un rendez-vous avec les partenaires du candidat Didier Drogba. J’aurai pu convoquer tous les clubs pour le faire en une seule fois. Peutêtre que les messages que les uns et les autres voudraient me faire passer ne sont pas forcément les mêmes. Ça s’est très bien passé, hier, après plus de deux heures d’échanges. Nous avons pu nous retirer satisfaits de ces échanges. Donc aujourd’hui, je suis avec vous. Je viens vous confier ma candidature. J’ai été candidat en 2006 pour la CAF et la FIFA, en 2011 également, et en 2015. Pour les deux premières fois, je vous assure que j’ai réussi mon pari parce que toute la Fédération ivoirienne de football et une bonne partie des clubs se sont appropriés la candidature. Parce que tout le monde ne pouvait pas faire partie de la campagne mais aujourd’hui je peux vous citer des présidents de clubs qui ont mouillé le maillot pour que je puisse arriver à décrocher ces deux mandats. Idriss Diallo est là. Il faisait partie de l’équipe. Mais surtout Salif Bictogo. A chaque fois qu’il s’est agi de faire le déplacement ou d’intervenir dans la campagne, il était là. Hier j’ai dit aux autres que Sory Diabaté était aussi un élément important dans les différentes campagnes que j’ai eu à faire. Je n’oublierai pas Roger Ouegnin. Et surtout notre doyen à tous, Simplice Zinsou qui était vraiment présent lors de la campagne de 2006. J’ai besoin de vous. Il n’y a pas de petits contacts. Tout ce que vous pourrez faire pour que cette candidature arrive à son bout, que ce soit les clubs, les journalistes, il y a toujours quelqu’un qui a un petit contact quelque part, qui peut actionner un bouton. Nous sommes Africains, je voudrais compter sur vos prières. Pour ceux qui vont aller à l’église, vous demanderez le maximum de messes pour moi. Parce que ce sera un combat difficile. Pour ceux qui vont à la mosquée, chaque fois que vous mettez le genou par terre, demandez à Allah de me protéger surtout et de faire en sorte que vos vœux soient exaucés. Pour les autres, vous savez ce que vous avez à faire. son appel à l’union et à la solidarité Voila la raison de ma présence ici. Je voudrais que cette campagne soit différente de celle de 2015. Je voudrais vraiment sentir à mes côtés, tous mes collègues présidents de clubs, toute la presse ivoirienne. Je voudrais qu’on fasse bloc. Si on a réussi à nous qualifier pour la Coupe du monde, à avoir ces deux mandats, c’est parce qu’il y avait une certaine unité autour de la campagne mondiale et autour de ma candidature. Je l’ai dit à mes amis, hier, mes mandats n’ont pas été de tout repos mais autour de ces deux objectifs, il y avait une grande unité. L’union était parfaite et je crois que c’est ce qui nous a permis d’arriver à bon port. Je voudrais encore une fois vous exhorter à rester dans cette union. La Côte d’Ivoire, par le passé, avant moi, a eu ses fils qui avaient l’occasion de devenir président de la CAF. La première fois, c’était avec feu Brizoua mais tout simplement par nos divisions internes, il n’a pu accéder à la magistrature suprême. Dieng Ousseynou aussi a été, à un moment, victime de ça. En 2015, nos dissensions internes ont permis que je ne puisse pas avoir mon troisième mandat au Comité exécutif de la FIFA. Je n’ai perdu que de 8 voix. Ce qui était déjà extraordinaire. Je voudrais, cette fois, que l’extérieur sente cette union autour de ma candidature. Si ça se passe bien- c’est le discours que j’ai tenu en 2006- ce n’est pas le drapeau de mon village Memni qui va flotter sur les pavillons en Afrique mais bien celui de la Côte d’Ivoire. Voilà donc le message que je suis venu passer à mes collègues. Avant d’être président d’honneur de la FIF, je suis d’abord président de club. Je voudrais compter sur vous pour que le message soit clair. Il y a des amis de la presse présents, vous l’avez fait par le passé, et j’insiste encore: « tout ce qui peut nous diviser, essayons de l’éviter ». La première victoire doit d’abord partir d’ici. Tout le monde nous regarde. Il y a des choses qui se passent et qui se passeront d’ici le 12 mars. Avant de venir ici, il y a des contacts pratiquement incroyables qui se nouent, qui se passent. D’ici le 12 mars, beaucoup de choses peuvent changer et vont changer. Merci de me recevoir dans votre QD. J’espère que le message est passé Propos Retranscrits PAR Ouattara Gaoussou