Un voyage de développement holistique pour maintenir un revenu de subsistance au profit des communautés productrices de cacao. C’est ainsi que les initiateurs du projet Livelihood ecosystem advancement, en français Programme d’avancement des moyens de subsistance et écosystème (LEAP), lancé le mercredi 11 octobre, au Plateau, le qualifient. Et cela, à juste titre. Car l’objectif à long terme de ce projet qui durera 5 ans, est d’aider plus de 70% des 5000 agriculteurs participants à atteindre un revenu de subsistance d’ici 2030. Toute chose qui doit se traduire par une croissance des revenus de plus de 100 % pour les ménages participants. C’est en cela que le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a salué l’initiative. « Ce projet ouvre des perspectives nouvelles susceptibles d’améliorer les conditions de vie des producteurs de cacao. Ses objectifs sont bien alignés sur le Programme national d’investissement agricole (PNIA) », a-t-il déclaré, saluant encore un programme centré sur les producteurs. Ceux-là qui savent mieux que quiconque ce qui doit être fait pour améliorer leur condition de vie.
Le LEAP est mis en œuvre par trois organisations : le Commerce Equitable qui est le réseau des producteurs certifiés Fairtrade en Afrique ; Ecookim (Union des sociétés coopératives kime), une union de coopérative regroupant 30 coopératives avec plus de 32 000 producteurs et Mars Wriglet, un groupe finlandais donnant entre autres activité dans la fabrication de chocolat.
Le projet sera mis en œuvre dans les localités de Daloa, Divo et Grand-Bereby. Ce, en liaison avec le ministère des Affaires étrangère finlandais pour un coût de 10 millions d’euros. Il luttera contre la déforestation, le travail des enfants et œuvrera à une insertion professionnelle des femmes à travers l’accès au financement.
Pour Kouakou Franklin Benjamin, président de Fair trade Africa, le LEAP va permettre aux petits producteurs d’obtenir des meilleures offres, contribuant ainsi au développement durable. Il s’appuie sur cinq principes. A savoir un programme évolutif, holistique, innovant, centré sur le producteur, expérimental et dynamique. Selon sa directrice Afrique, Mme Anne Marie Yao, « le monde que nous voulons pour demain commence par la façon dont nous faisons des affaires aujourd’hui ».
Dao Maïmouna